Ligue Europa : Julien Stéphan et Rennes dos au mur face à Cluj
La dernière fois qu'Olivier Letang, le président du Stade Rennais, avait dit qu'il ne changerait rien, il avait débarqué Sabri Lamouchi, alors entraîneur en poste. A priori, de par ses résultats et sa côte d'amour auprès du public, Julien Stéphan est encore relativement protégé. Egalement parce qu'il fait partie intégrante du projet Rouge et Noir, le club ayant tout fait pour le promouvoir et le former alors que Thierry Henry le voulait absolument à ses côtés à Monaco. Voilà pour la théorie. La pratique, elle, est beaucoup plus brute et rappelle que l'équipe bretonne n'a plus remporté un match depuis le 25 août, soient neuf rencontres toutes compétitions confondues.
“En termes de résultats, ce n’est pas évident", est obligé de constater le président du SRFC. "Malgré cela, je garde une très grande confiance. Je suis convaincu qu’on va avoir ce fameux déclic qui nous permettra de décoller et qu’on va y arriver. On a un coach de grande qualité, un staff qui travaille très bien et un effectif de qualité. J’ai redit aux joueurs qu’il fallait rester unis et solidaires. Ce n’est que tous ensemble qu’on fera basculer les choses dans le bon sens.
L'arrivée tardive des recrues estivales, le départ non compensé de Benjamin André, un système en 5-3-2 parfois inadapté aux adversaires : les explications pour justifier la mauvaise passe de Rennes, après un départ canon (3 victoires dont une contre le PSG), sont nombreuses. Et, comme souvent, elles pointent invariablement l'entraîneur. Julien Stéphan ne peut pas ignorer que les vents lui sont actuellement contraires mais il sait aussi qu'ils l'ont porté très haut l'an passé.
"Je dois me poser en rassembleur"
Succédant à Lamouchi le 3 décembre 2018, Julien Stéphan fêtera sa première année sur le banc et peut s'enorgueillir d'avoir redonné une âme, et surtout un titre, à une équipe longtemps déconsidérée. Il y a bien sûr eu ce parcours vibrant en Ligue Europa (élimination en huitièmes de finale par Arsenal) avant l'apothéose de la victoire en Coupe de France contre le PSG, premier trophée du club après 48 ans d'abstinence.
Des états de service qui ont valu au fils de Guy une reconnaissance quasi éternelle des supporters. Mais "quasi" seulement. Le Golden Boy traverse donc sa première vraie tempête mais il fait front. "Il faut rester solidaire, s’accrocher et chercher le déclic. On doit faire front. Je dois me poser en rassembleur, en fédérateur. J’ai de la force pour y parvenir et aider les joueurs". Julien Stéphan est bien déterminé à écrire des nouveaux chapitres à son roman rouge et noir.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.