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Ligue Europa : l'heure pour Arsenal d'en finir avec son complexe d'infériorité

Arsenal reçoit le Napoli, ce jeudi, en quart de finale aller de la Ligue Europa. Une rencontre aux allures de finale, qui doit permettre aux Gunners d’en finir avec ses échecs à répétition face aux grosses écuries européennes. Les Londoniens souffrent d’un complexe d’infériorité qui les fait attendre un exploit majuscule face à un adversaire de prestige depuis 2009. Une éternité.
Article rédigé par Emilien Diaz
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (GLYN KIRK / AFP)

Ne vous y méprenez pas, c’est bien dans le cadre d’un quart de finale de Ligue Europa que le Napoli se déplacera sur la pelouse d’Arsenal jeudi soir (21h00). Une rencontre qui n’a rien à envier aux affiches de la semaine en Ligue des Champions : le deuxième de Serie A face au quatrième de Premier League, avouez que sur le papier, le duel fait saliver. D’autant que cette rencontre aux allures de finale ne manquera pas d’enjeux. Favoris désignés pour la victoire finale en C3, Gunners et Azzurri ont un objectif commun. Les Anglais espèrent décocher un premier titre européen depuis leur victoire en Coupe des coupes en 1994, tandis que les Italiens, lauréat de la Coupe UEFA en 1989, voudront rééditer leur exploit 30 ans après.

Éliminé de la Ligue des Champions en phase de poules après sa défaite à Anfield (1-0) lors de la dernière journée, le Napoli est quasiment assuré de retrouver la C1 la saison prochaine. Solide dauphin de la Juve en Serie A, l’équipe de Carlo Ancelotti n’a pas trop de soucis à se faire, et n’aura vraisemblablement pas besoin d’une victoire en C3 pour obtenir son ticket. Les Gunners ne peuvent pas en dire autant. Absents de la phase de poules de la Ligue des Champions depuis deux ans, les hommes d’Unai Emery sont engagés dans une lutte sans merci avec Tottenham, Chelsea et Manchester United pour les places européennes en Premier League. Ils devront lutter jusqu’à la fin de la saison pour décrocher leur billet, à moins d’une victoire finale en Ligue Europa.

La peur de l'exploit

En 2018, les coéquipiers d’Alexandre Lacazette étaient passés tout  près de cet objectif. Sortis par l’Atletico de Madrid - futur vainqueur - en demi-finale, les Gunners s’étaient mis à rêver d’une première finale européenne depuis 2006, et une défaite face au Barça en C1. Raté, les Colchoneros, vainqueurs (0-1) à l’Emirates Stadium au retour, s’étaient montrés bien trop solides défensivement. Un an après cette désillusion, les Londoniens ont l’occasion de se racheter, en s’offrant enfin le scalp d’une grosse écurie sur la scène européenne.

Car c’est bien là le problème majeur d’Arsenal. Toujours présents dans le top 16 voire top 8 des compétitions qu’ils disputent, les Gunners affichent un bilan catastrophique lorsqu’il s’agit d’affronter un gros. L’AC Milan, le Bayern Munich par deux fois, Monaco, le Barça à trois reprises, et donc l’Atletico de Madrid … Depuis 2009, les Anglais n’ont remporté aucun de leurs grands duels européens. Aubameyang and co ont bien fait tomber le Milan en 1/16e de finale de la dernière édition de la C3, mais l’effectif des Rossoneri n’avaient alors rien à voir avec celui de 2013. 

Unai Emery, comme Arsène Wenger avant lui, dispose d'un effectif de qualité, censé pouvoir rivaliser avec n'importe quelle équipe de Premier League. Problème, l'habitude de l'échec a poussé les Gunners dans une spirale négative, où chaque grand rendez-vous s'apparente à un véritable test, où le complexe d'infériorité vient prendre le dessus. Le quart de finale de Ligue Europa face à Naples est donc une occasion rêvée pour Arsenal de justifier enfin son statut de prétendant au titre. Les Gunners en sont capables : tombeurs de Tottenham, Chelsea et Manchester United cette saison en championnat, les hommes d’Unai Emery ont aussi montré qu’ils savaient faire preuve de caractère, en renversant la tendance en huitième de finale face au Stade Rennais (3-1, 3-0).

Mais attention, car le Napoli est tout sauf un adversaire facile. Portés par Lorenzo Insigne et Arkadiusz Mililk, les Italiens sont sans conteste la deuxième puissance de Serie A derrière la Juve. Ils ont battu Liverpool et tenu en échec le Paris Saint-Germain au San Paolo cette saison. Seule ombre au tableau, la défaite sur la pelouse de Salzbourg en huitième de final retour de C3 (3-1).

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