Ligue Europa : Marseille au pied de la montagne
Nous y voilà donc. Marseille en finale de la Ligue Europa. Qui aurait cru que le club phocéen se retrouverait au Groupama Stadium, ce mercredi 16 mai, au moment de recevoir Ostende, le 27 juillet dernier, au 3e tour de qualification. Car oui, l’OM n’avait même pas obtenu directement un ticket pour la phase de groupe de la C3. Mais dix mois après, Rudi Garcia et ses hommes sont à 90 minutes de soulever un trophée qu'aucun club français n’a remporté. « On a envie de suivre la trace de nos illustres prédécesseurs », confiait Rudi Garcia en conférence de presse. Autrement dit, être à nouveau « à jamais les premiers », cette fois en Ligue Europa. Le symbole serait beau, vingt-cinq ans après avoir obtenu la seule étoile française en Ligue des champions.
61e match pour les Marseillais
Mais pour « continuer l’histoire d’amour avec la coupe d’Europe » comme s’est plu à le dire Dimitri Payet, le capitaine Marseillais et ses coéquipiers voient se dresser devant eux une montagne : l’Atlético Madrid. Ce club qui, entre 2010 et 2016, a remporté un championnat d’Espagne, deux Ligue Europa et s’est retrouvé deux fois finaliste de la Ligue des champions. Rien que ça. En face, l’OM n’a qu’un championnat de France à son actif et trois coupes de la Ligue. Mais c’était un autre temps, celui de l’ère Dassier puis Labrune qui semble aujourd’hui bien loin. D’ailleurs, de ces titres, seul Steve Mandanda en est rescapé.
A l’heure d’affronter l’une des meilleures défenses du continent (meilleure défense de Liga – 20 buts encaissés en 37 matches – et 8 buts encaissés en 14 matches européens), les Olympiens savent qu’ils ne sont pas favoris. Mais pour Rudi Garcia, « notre salut peut être le fait que tout se passe sur un match. » La forme des Phocéens est également au cœur des débats, alors qu’ils vont disputer, mercredi, leur 61e match de la saison. Si le coach marseillais pourra compter sur tout le monde, il s’est voulu confiant sur l’état physique de ses troupes : « Cette équipe, j’ai l’impression que plus elle joue, plus elle est en forme. »
Diego Simeone suspendu
Le patron du sportif a prévenu : « il ne faut pas faire le match avant qu’il arrive. » Museler Antoine Griezmann et l’attaque des Colchonneros sera le principal défi de la défense olympienne. Si Dimitri Payet a reconnu que « "Grizou" est le plus de cette équipe, à surveiller comme le lait sur le feu », Steve Mandanda a affirmé ne pas avoir « d’appréhension » au moment d’affronter son coéquipier en équipe de France, déjà auteur de 27 buts cette saison en 53 matches avec le club espagnol.
D’ailleurs, l’Atlético sera privé de son entraîneur Diego Simeone, suspendu quatre matches après avoir insulté Clément Turpin, arbitre de la demi-finale aller contre Arsenal. Si Rudi Garcia s’est dit « déçu » de la situation, le technicien français a assuré que « c’est une équipe qui a du caractère comme nous. » Et Dimitri Payet d’expliquer : « Il n’y a pas beaucoup de failles. Il faudra faire vite et bien dans peu d’espace. » Le message est passé. Reste à l’appliquer. Pour écrire une nouvelle grande page de l’histoire du football français sur le continent.
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