Ligue Europa : Rami maintient l'OM en vie
Marseille a évité le pire. Claqués par Monaco (6-1) et Rennes (1-3) en Ligue 1, les Olympiens avaient tout à craindre de la réception de Konyaspor, un adversaire jeune et sans référence européenne. Bref, tout d'un match piège pour s'enfoncer encore un peu plus dans la crise. Devant un Stade Velodrome qui sonnait creux (le Virage Nord était fermé), l'OM a su faire face au silence comme à l'adversité.
A défaut d'être séduisants dans le jeu, les Marseillais, privés de Mandanda, Abdennour (blessés), Evra et Lopez (choix de l'entraîneur), avaient au moins le mérite d'être appliqués en début de match. Faisant fi du contexte particulièrement pesant, l'OM dominait une équipe turque inexpérimentée et fébrile. Une première frappe, sèche et précise, de Payet laissait entrevoir de belles promesses (12e) mais, sur l'action suivante, Evouna se jouait de Rami et Rolando pour faire passer un frisson dans les tribunes désertées du Vélodrome. Ce coup de froid glaçait totalement les hommes de Rudi Garcia, soudain paralysés par la peur de mal faire. Le maigre public ne faisait rien pour les remettre en confiance en balançant des fumigènes sur la pelouse et en sifflant ses joueurs...
Les leaders prennent leurs responsabilités
Pourtant, le coach olympien, sévèrement mis en cause par les supporters ces derniers temps, a dû trouver les mots juste à la pause. Devant la menace d'un désastre annoncé, ses joueurs se rebiffaient enfin. Thauvin, Payet et Rami, les leaders présumés de cette équipe, prenaient leurs responsabilités et le défenseur sauvait la patrie phocéenne en reprenant un corner d'un coup de tête rageur (1-0, 48e). La joie des joueurs marseillais, qui se précipitaient sur le buteur, en disait long sur leur soulagement. Dans la foulée, l'OM aurait pu, ou dû, plier l'affaire mais Germain trouvait la barre (60e) et Sakai butait sur le gardien Kirintili (64e). Dans le même temps, Bourabia, dont le tir fracassait la transversale de Pelé (60e), rappelait que les partenaires de Luiz Gustavo n'étaient pas encore à l'abri. Ils ne le furent jamais jusqu'au coup de sifflet final mais l'essentiel, la survie, était acquis.
Déclarations :
Mustafa Akçay (entraîneur de Konyaspor): "Nous sommes déçus, mais nous avons aussi appris, ce soir, on va continuer de travailler. Psychologiquement mes joueurs sont touchés (Konyaspor a perdu quatre matches sur cinq cette saison, ndlr), mais c'était le premier match (de C3), on va progresser. Marquer des buts c'est un art, il faut de l'intelligence, de la sensibilité, de la technique. Nous avons eu quelques occasions, mais nous n'avons pas été assez créatifs. Mais nous n'avons pas la même puissance économique, Payet c'est 30 millions d'euros, plus que tout notre budget! Il y a les Mercedes et il y a les Fiat."
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