Ligue Europa : Marseille seul club tricolore qualifié pour les huitièmes de finale, après les éliminations de Lens, Rennes et Toulouse

L'Olympique de Marseille a sauvé la soirée des clubs français en C3, jeudi, en éliminant le Shakhtar Donetsk (3-1) au stade Vélodrome pour la première de Jean-Louis Gasset.
Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Pierre-Emerick Aubameyang a marqué le premier but de l'Olympique de Marseille contre le Shakhtar Donetsk lors du match de Ligue Europa entre les deux équipes au stade Vélodrome, le 22 février 2024. (MAXPPP)

L'Olympique de Marseille sauve l'honneur. Le club phocéen est le seul club français qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa après sa victoire, jeudi 22 février au stade Vélodrome, contre le Shakhtar Donetsk (3-1). Le Stade rennais, le RC Lens et Toulouse ont en effet été éliminés après avoir frôlé l'espoir d'une qualification. Les Bretons ont gagné sans se qualifier contre l'AC Milan (3-2), les Sang et Or ont gâché un avantage de deux buts à Fribourg (3-2 a.p.), tandis que les Violets ont dominé sans parvenir à battre Benfica (0-0).

Gasset réussit sa première

Arrivé en début de semaine sur le banc de l'OM, Jean-Louis Gasset a déjà réussi une partie de son pari. L'entraîneur souhaitait redonner confiance à ses joueurs et ces derniers ont semble-t-il intégré le message, puisqu'ils se sont imposés au stade Vélodrome face à une équipe du Shakhtar Donetsk qui les avait tenus en échec à l'aller (2-2). Ce match retour a pourtant mal commencé pour l'OM, mené après le pénalty réussi par Georgiy Sudakov (12e).

La réaction marseillaise a été rapide et elle est venue de l'homme en forme du moment, Pierre-Emerick Aubameyang (23e), désormais seul meilleur buteur de l'histoire de la Ligue Europa (31 buts). Sans être menacé défensivement par son adversaire ukrainien, l'OM a dû patienter avant de prendre l'avantage par Ismaïla Sarr (74e), puis le large par Geoffrey Kondogbia (81e). Pour son début de mandat, Gasset pourra se targuer d'avoir su remettre Marseille sur le chemin de la victoire, alors que le club n'avait plus gagné depuis le 7 janvier et un match de Coupe de France contre les amateurs de Thionville.

Lens, du rêve au cauchemar

Franck Haise et ses joueurs vont certainement ruminer pendant longtemps cette élimination à Fribourg (3-2 a.p.). Après le match nul à l'aller au stade Bollaert-Delelis (0-0), les Sang et Or devaient s'imposer sur la pelouse du club allemand pour rallier les huitièmes de finale. Ils ont mis ce qu'il fallait en première période pour y parvenir, avec les buts de David Pereira Da Costa (28e) et d'Elye Wahi (45e+2). La sérénité lensoise s'est pourtant progressivement effritée en deuxième période.

L'image de la soirée restera l'incompréhension sur le terrain du gardien Brice Samba, à la hauteur de la déception : Roland Sallai a réduit le score (68e) avant d'égaliser dans le temps additionnel (90e+3), bien aidé par le contre du Lenois Massadio Haïdara sur sa frappe. Le défenseur artésien, décidément malheureux après son entrée en jeu, a perdu son duel sur le but qui a fait passer Fribourg, en prolongation, de Michael Gregoritsch (99e). Qualifié en Coupe d'Europe pour la première fois depuis 2007, Lens n'a désormais plus que la Ligue 1 à jouer, pour tenter d'accrocher une nouvelle place européenne la saison prochaine.

Bourigeaud, un triplé pour rien

Marquer le premier triplé de sa carrière et terminer le match frustré. La soirée a été paradoxale pour Benjamin Bourigeaud. Le milieu rennais a permis à son équipe de s'imposer face à l'AC Milan dans un Roazhon Park en feu jeudi (3-2), mais cette victoire n'a pas suffi à qualifier les Bretons, qui avaient été balayés au match aller (0-3). L'entraîneur rennais, Julien Stéphan, avait fait un pari en alignant une équipe très offensive pour tenter de renverser les Rossoneri.

Il a été payant en début de match, avec une intensité récompensée par le premier but de Bourigeaud (11e). Le milieu rennais a ensuite inscrit ses deux autres réalisations sur penalty (54e, 68e), mais les Bretons ont inévitablement laissé des espaces dans leur défense. Luka Jovic (22e) et Rafael Leao (58e) ont profité de deux erreurs de Warmed Omari. Certainement frustrés d'être passés à côté à l'aller, les Bretons et Bourigeaud sortent de cette Ligue Europa avec "sûrement la plus belle victoire de l'histoire européenne du Stade rennais", selon son entraîneur, Julien Stéphan.

Toulouse n'a pas su régler la mire

"On a été bien meilleurs qu'eux, mais on n'a pas été bons dans le dernier geste." Encore essoufflé par les efforts fournis face à Benfica au Stadium (0-0), Vincent Sierro a parfaitement résumé le match des Toulousains. Le capitaine et ses coéquipiers, battus au match aller à Lisbonne (1-2), ont largement dominé Benfica et se demanderont encore longtemps comment ils n'ont pas réussi à s'imposer.

Les occasions se sont multipliées pour les Violets, mais quand leurs frappes n'étaient pas inoffensives (27e, 47e, 60e), ils ont buté sur un très bon Anatoliï Troubine (66e, 90e+2). La seule fois où le gardien ukrainien de Benfica a été hors du coup, Stijn Spierings a manqué le cadre de la tête (55e). L'aventure européenne du vainqueur de la dernière Coupe de France n'ira pas plus loin.

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