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Lyon et Bordeaux: chasser la grisaillle

Opposés dimanche dernier en clotûre de la 10e journée de Ligue 1 (1-1), Lyon et Bordeaux jouent ce jeudi soir leur avenir en Ligue Europa. Bons derniers de leur poule, les Girondins doivent impérativement triompher de l'APOEL Nicosie s'ils veulent encore exister sur la (petite) scène européenne. S'ils sont deuxièmes de leur groupe, Lyon, qui affronte Rijeka, doit accumuler de la confiance.
Article rédigé par franceinfo
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Jimmy Briand (Olympique Lyonnais) (PHILIPPE MERLE / AFP)

Ils cumulent les points communs. D'abord, Bordeaux et Lyon, avec respectivement 11 et 12 points en Ligue 1, sont empêtrés dans le ventre mou du championnat français. Ensuite, ils ont tous deux encaissé 13 buts en dix matches depuis le début de saison de L1, preuve d'une assise défensive un peu bancale. Enfin, les deux formations, historiquement gros poissons du championnat français, glissent irrémédiablement depuis quelques années dans la catégorie des clubs de Ligue 1 "moyens". Mais surtout, ils n'accordent qu'une importance très mesurée à la Ligue Europa. Il n'y a qu'à avoir les équipes alignées par Rémi Garde en coupe d'Europe, ou à lire des déclarations fracassantes de Francis Gillot, qui a "dégommé" la Ligue Europa, pretextant qu'elle "n'interesse personne". Mais ce soir, l'enjeu est ailleurs. A la peine en Ligue 1, Lyonnais et Bordelais doivent impérativement retrouver le goût de la victoire. 

Bordeaux dans de sales draps

Mais le club au scapulaire est dans une situation autrement plus préoccupante. Et pour cause, les joueurs de Françis Gillot n'ont gagné qu'une seule fois sur leurs neuf derniers matches. S'ils sont souvent pointés du doigt pour leur manque de fluidité dans le jeu, de qualité technique ou d’allant offensif, les Girondins sont surtout friables en défense. En Ligue Europa, c'est criant : 5 buts encaissés en deux matches. Marius Trésor, l'ancien illustre défenseur des Marine et Blanc, explique que le problème ne vient pas de Marc Planus, pour largement décrié depuis le début de la saison. Il faudrait plutôt chercher du côté de ses trois autres coéquipiers, avec qui il compose l'arrière-garde bordelaise : "«Lamine Sané n’évolue pas au niveau où on l’attendait. Il devrait être le patron de la défense, il a toutes les qualités pour cela mais il a du mal à l’assumer. Ce n’est pas le Lamine que j’ai connu". Henrique ? "Il est coupable sur certains buts, en étant trop passif, comme à Francfort, où il laisse Bréchet se débrouiller face à deux joueurs. Il me semble manquer de contrôle parce qu’il commet trop de fautes qui pénalisent l’équipe". Et Mariano alors ? "Il est très bon sur le plan offensif mais il doit travailler sur le plan défensif. Il est parfois victime de problèmes de communication, comme sur le premier but face à Paris où Obraniak lâche le marquage sur Matuidi mais ne le prévient pas". Bref, les Bordelais ont du pain sur la planche. Contre l'APOEL Nicosie, ils affronteront un club qui les devance au classement, et qui vise clairement la qualification pour les phases finales de la Ligue Europa. Victoire obligatoire. 

Lyon, mi-figue mi-raisin 

Avec deux points et à égalité avec le Bétis Séville, Lyon reste deuxième du groupe I, derrière Guimaraes (4 points). Tenu en échec par le leader portugais il y a deux semaines, l'OL doit s'imposer ce jeudi soir face aux Croates de Rijeka pour se rapprocher de la qualification en huitième de finale. Mais n'allons pas trop vite en besogne. Contre Bordeaux, dimanche soir, les joueurs de Rémi Garde ont guère été reluisants. Menés 1-0 après 60 minutes de jeu, les Gones ont égalisé en toute fin de match par Jimmy Briand (91e). Un moindre mal, mais guère rassurant. Depuis le début de la saison, l'OL éprouve les pires difficultés à concrétiser ses temps forts. Et puis, ça fait tout de même 13 matches que Lyon n'a plus ouvert le score, preuve d'un manque d'impact dès le coup d'envoi, et d'un déficit d'efficacité criant. Quant à Clément Grenier et Bafé Gomis, ils se font clairement attendre. Le premier, désigné playmaker de l'OL et auteur d'un début de saison en boulet de canon, cherche toujours une constance. Pour le deuxième, la donne est différente dans la mesure où l'encadrement l'a sorti du placard. Il n'empêche que l'on s'attendait à mieux. Et pour ne rien arranger, Yoann Gourcuff, Gaël Danic, Henri Bedimo, Samuel Umtiti et B.Koné, blessés ne sont pas dans le groupe pour affronter Rijeka. Contre le club croate, qui nage dans l'opulence depuis l'arrivée d'un milliardaire italien l'année dernière, la partie n'est pas gagnée d'avance. 

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