OM, un nul suffit chez les Tchèques
Vladimir Coufal est prêt. Si la plupart des supporters de l'OM a zappé le nom du défenseur du Slovan Liberec, lui n'a pas oublié le match aller à Marseille. Ce 1er octobre au Vélodrome, à la 84e minute, le Tchèque a scellé le sort du match, en signant un véritable "hold-up" sur la pelouse phocéenne (1-0). Depuis, les joueurs de Michel se sont refait la cerise en Europa League et, au moment d'aborder le dernier volet de cette phase de poules, ils apparaissent en ballottage favorable. Un match nul suffit sur la pelouse de l'U-Nisy Stadium pour composter le billet vers les seizièmes de finale. Au classement de ce groupe F, Marseille est en deuxième position, bien calé avec 9 points, soit deux de plus que son adversaire du jour. En cas de succès, l'OM peut même envisager griller la politesse au leader, le SC Braga, en déplacement au FC Groningen, certes déjà éliminé.
La "soufflante" du coach
L'optimisme règne, d'autant qu'un constat s'impose cette saison : la formation provençale est nettement plus à l'aise en déplacements que lorsqu'elle reçoit dans son splendide Vélodrome. Une énigme à la Pagnol. Ainsi, les hommes de Michel comptent plus de succès en voyage qu'à la maison (cinq contre quatre, toutes compétitions confondues, plus quatre nuls à domicile pour un seul à l'extérieur). Une statistique de fada du côté du Vieux-Port ! La dernière prestation boulevard Michelet l'a encore confirmé et de nouveau contrarié les fans de l'OM : dimanche, Marseille n'a pas su vaincre Montpellier (2-2). Abdelaziz Barrada n'en revient toujours pas : "Je n'ai pas d'explication et personne ne comprend pourquoi nous n'arrivons pas à gagner au Vélodrome. Il y a quand même du positif, car nous arrivons encore à égaliser. Nous avons eu droit à une soufflante de Michel à la mi-temps, il nous a reproché notre inefficacité et nos erreurs, les comparant à nos performances à l'extérieur, où nous sommes capable de faire des matches parfaits."
Désappointé par cette nouvelle contre-performance, qui occulte la précédente sortie positive à Rennes (1-0), Michel en a perdu son sourire carnassier : "Nos matches et nos conférences de presse se répètent. Jusqu’à quand ? Je ne sais pas..." Revenu au top, notamment en retrouvant le chemin des filets, Rémy Cabella cherche une explication : "On est déçus. On a des occasions, on ne les met pas. On essaie, on essaie... A chaque fois, on revient au score mais c'est fatigant. La pression à domicile ? Je ne pense pas. Si on craint la pression, autant ne pas jouer ! On va à Liberec pour gagner, même si un nul suffit. Ce sera un match intense." Malgré son jeune âge (20 ans), Georges-Kévin Nkoudou est d'une lucidité à toute épreuve : "On n'est pas assez attentifs. Il faut plus de concentration collective. Les buts que l'on prend, on peut vraiment les éviter. Et, à chaque fois, c'est toujours le même scénario : on les prend ! On se met en difficulté nous-mêmes, en courant après le score. A un moment, ça ne va plus passer."
Aucun succès en République tchèque
Si quelques flottements se produisent au niveau de l'arrière-garde, lors des temps faibles que traversent l'OM, il serait réducteur d'incriminer uniquement la défense. Dans le cœur du jeu, les Marseillais n'ont pas suffisamment l'équilibre nécessaire pour tenir la baraque durant quatre-vingt-dix minutes. Pour ne rien arranger, et c'est le site officiel du club qui l'indique, l'OM n'a jamais gagné en République tchèque. Le bilan est négatif, avec un seul nul pour trois défaites (2-2 contre le Sigma Olomouc en septembre 1998, 0-1 contre le Dukla Prague en septembre 1969, 1-2 contre le Sparta Prague en novembre 1991 et 2-4 contre Mlada Boleslav en septembre 2006). C'est le moment de tordre le cou à l'histoire. Surtout pour une équipe plus à l'aise en campagne, à des milliers de kilomètres de son nid de moins en moins douillet.
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