Paris, Sochaux et Rennes pour forcer le barrage
Déjà chanceux au tirage, où il était supposé affronter le modeste club grec de Volos, le PSG a été encore plus heureux au grattage quand son adversaire a été exclu de la compétition pour son implication dans une affaire de matchs arrangés. Finalement, Paris hérite de la formation luxembourgeoise de Differdange, "lucky loser" repêché par l'UEFA. Une véritable aubaine pour le club de la capitale, encore en pleine période de rodage comme l'a démontré son début de championnat. Ce match, qui pourrait donc s'apparenter à une rencontre supplémentaire de préparation, devrait être le théâtre des premiers pas tant attendus de Javier Pastore. L'Argentin, qui se dit déjà prêt, sera-t-il aligné d'entrée par Antoine Kombouaré ? Le coach du PSG sait qu'il joue gros face aux Luxembourgeois, des fuites ayant déjà percé quant à une éventuelle prise de contact entre Leonardo et Carlo Ancelotti, l'ex-entraîneur de Chelsea. Si le PSG se doit de l'emporter, il devra y ajouter la manière ! Et ce même si certains cadres offensifs sont blessés (Nene touché à une cheville, Hoarau "à la crête iliaque gauche", selon le club). La défense est elle aussi en chantier puisque Mamadou Sakho (cuisse droite, 3 semaines d'arrêt "minimum", selon le PSG) et Christophe Jallet (cuisse droite) ont été de leurs côtés dispensés du déplacement comme le défenseur Sylvain Armand et le milieu Mohamed Sissoko, touchés de plus longue date. En revanche, le gardien Nicolas Douchez, remis de sa blessure à la cheville droite, a été appelé.
La bonne étoile de Rennes ?
La pression d'un bon résultat sera moindre du côté de Rennes mais la difficulté à l'obtenir sera inversement proportionnelle. Les Bretons se déplacent en effet à Belgrade où l'Etoile Rouge, même si elle n'a plus son lustre d'antan, reste toujours un adversaire redoutable. Cependant, les joueurs de Frederic Antonetti, qui réalisent un début de championnat (4 points en deux matchs), semblent suffisamment armés pour franchir l'écueil mythique Marakana de Belgrade, qui devrait être plein (plus de 50.000 spectateurs) pour l'occasion. "C'est un tirage qui ressemble à l'Europe. C'est du 50-50", estime Antonetti, au moment d'aller défier le seul club slave de l'histoire à avoir remporté la C1 (en 1991 contre Marseille). La venue de Rennes est la première confrontation en Serbie entre des clubs serbe et français depuis la mort de Brice Taton, ce supporteur français venu à Belgrade en septembre 2009 pour soutenir Toulouse qui jouait contre le Partizan, grand rival de l'Etoile Rouge, en Europa League. Il avait été battu à mort par des supporteurs serbes quelques heures avant la rencontre. Malgré la chaleureuse invitation lancée par le président de l'Etoile Rouge aux supporteurs de Rennes - "Venez et profitez de notre ville dynamique, faites partie de l'ambiance (...) et soutenons nos équipes dans l'esprit du fair-play et du respect de l'adversaire" -, ceux-ci ne devraient pas être très nombreux dans la capitale serbe.
Enfin Sochaux ne se prépare pas non plus à une partie de plaisir face au Metalist Kharkov et son contingent sud-américain (six Argentins et trois Brésiliens). Troisième du dernier Championnat d'Ukraine derrière le Shakhtar Donetsk et le Dynamo Kiev et encore troisième de la saison en cours, plus avancée que celle de Ligue 1 avec déjà six journées disputées, le club ukrainien part favoris face aux Doubistes. D'autant que ceux-ci, battus à domicile par Caen samedi (2-1) et confrontés aux envies de départ de son attaquant Modibo Maïga vers Newcastle, n'évoluent pas en pleine confiance en ce début de saison. Un bon résultat en Ukraine mettrait sans doute un terme à ces atermoiements.
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