Saint-Etienne prend l'eau
Le coefficient UEFA va encore en prendre un coup. Si tout n'est pas perdu et que les matchs retours peuvent laisser espérer le meilleur, les clubs français ont encore dilapidé de gros points à l'indice européen en s'inclinant face à des clubs pas forcément réputés. Si les Verts ont inquiété, notamment en défense, face aux Danois d'Esbjerg, les Niçois ont quant à eux grandement hypothéqué leurs chances de qualification en s'inclinant face aux Chypriotes de l'Apollon Limassol (2-0).
Saint-Etienne ne fait pas dans la demi-mesure. Stéphane Ruffier n'avait pas encore encaissé un but en match officiel cette saison avant ce déplacement à Esbjerg. Le gardien des Verts repart du Danemark avec quatre "pions" dans sa valise. Rien que ça. Incroyables Stéphanois qui avaient paru si solides depuis la reprise et qui se sont effondrés face à des Vikings transcendés par l'occasion. Au moins les hommes de Galtier ne pourront-ils pas plaider une adaptation difficile à la rigueur climatique puisqu'il faisait doux et beau au Danemark ce jeudi soir. L'entame de match laissait déjà à penser que les Foréziens n'allaient pas être à la fête et Ruffier était déjà bien chaud quand, contre le cours du jeu, Tabanou ouvrait la marque d'un superbe coup-franc direct (0-1, 22e). Riposte immédiate des Scandinaves grâce à Ankersen qui, lui aussi, trouvait la lucarne sur coup-franc (1-1, 27e). Oeil pour oeil, dent pour dent. Et premier but concédé par l'ASSE cette saison...
Le finish était danois
Les Verts, plutôt heureux jusque-là, poursuivaient dans la même veine en parvenant même à scorer juste avant la pause. Le but était à l'image de la réussite stéphanoise : énorme raté de Brandao, parfaitement exploité par un superbe enchaînement de Romain Hamouma (1-2, 43e). La "chance" continuait d'accompagner le club français à la reprise puisque la barre sauvait Ruffier sur une tête de Diouf (47e) mais elle tournait un peu plus tard quand Van Buren profitait d'un cafouillage dans la défense verte pour égaliser (2-2, 64e).
Si l'arrière-garde de l'ASSE donnait des frissons, l'attaque se portait bien mieux. Plein d'allant, le capitaine courage Loïc Perrin redonnait l'avantage aux siens en surgissant rageusement pour marquer... du genou ! (2-3, 70e). Hélas pour les partenaires de Brandao, la fin de match était incontestablement danoise. Andreasen remettait d'abord les deux équipes à égalité d'un coup de tête (3-3, 75e) avant que Ankersen, très bon, ne fasse définitivement pencher la balance dans le camp des locaux d'une somptueuse frappe (4-3, 80e). Que Saint-Etienne ne se plaigne pas, l'addition aurait pu être plus lourde, et les chances de qualification au match retour plus légères, si Ruffier n'avait pas été de nouveau sauvé par sa barre transversale quelques minutes plus tard...
Nice s'est-il vu trop beau contre l'Apollon ?
Claude Puel avait pourtant prévenu. "On a toujours tendance à se présenter favori dans les confrontations avec les formations chypriotes. Il y a pourtant des précédents, je pense à la défaite de l'OM face à l'autre club de Limassol, à l'élimination de l'OL sur deux matches devant Nicosie, ou encore aux difficultés des Bleus. Il n'y a pas de quoi faire les fanfarons" déclarait le coach des Niçois avant la rencontre. Les faits lui ont malheureusement donné raison. Seize ans après leur dernière apparition sur la scène européenne, les Aiglons ont complètement raté leur rendez-vous. Un doublé de l'Argentin Gaston Sangoy aux 54e et 63e minutes a plié l'affaire en faveur des Chypriotes. Il faudra désormais un miracle pour que les Azuréens renversent la vapeur au Stade du Ray. Et pour qu'ils refassent gagner quelques points à la France à l'indice UEFA.
Déclarations :
Claude Puel (entraîneur de Nice): "Un sentiment de frustration, on n'a pas réussi à se lâcher. On a subi, on n'a jamais su être bien, propres (...). On ne sait jamais ce qui peut arriver lors d'une première rencontre, dans un environnement particulier (...). Cette équipe chypriote a joué son va-tout, et a mérité sa victoire ce soir. C'est à nous de rebondir très vite. (Sur les joueurs) C'est normal qu'ils soient marqués et qu'on ne soit pas content de notre prestation. Ce qui m'intéresse, c'est de rebondir très vite".
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