Séville sourit, Benfica maudit
Déjà battus l'année dernière par Chelsea dans les dernières secondes du temps additionnel, les Portugais du Benfica ont encore les yeux plein de larmes après cette finale d'Europa League. Les hommes de Jorge Jesus se sont inclinés aux tirs au but face au FC Séville et perdent ainsi leur huitième finale de Coupe d'Europe d'affilée. Champions du Portugal et vainqueurs de la Coupe de la Ligue portugaise, les Portugais passent ainsi à côté d'un quadruplé qui aurait été historique - il leurs reste la finale de la Coupe du Portugal à disputer -. Du côté de Séville, la réussite est totale puisqu'après les deux finales remportées en 2006 et 2007, la troisième disputée a également été couronnée de succès. Le FC Séville rentre ainsi dans le cercle fermé des triples vainqueurs et rejoint la Juventus Turin, l'Inter Milan et Liverpool. Solides pour résister aux assauts du club lisboète durant la rencontre, les hommes d'Unay Emery ont eu des nerfs d'acier lors de la séance de tirs aux buts. L'aventure se termine magnifiquement bien sur les Andalous qui disputaient à Turin leur 19e match européen de la saison, eux qui sont passés par le tour préliminaire.
Dans un stade où Benfica avait résisté à la Juventus il y a 15 jours, les deux équipes ont eu bien du mal à se libérer. Durant les 45 premières minutes, les défenses n’ont guère trembler, mais il y a eu de la casse. Sulejmani n’a résisté plus d’une demi-heure, Fazio et Moreno ont pris deux cartons jaunes en deux minutes, Siqueira lui a eu droit à sa biscotte à la demi-heure de jeu. L’enjeu a pris le pas sur le jeu. Gêné par le travail de sape du double-pivot devant la défense Coke-Mbia, les Lisboètes n’ont pas pu développer leur habituel jeu de passe. Les fusées Rodrigo et Gaitan étaient bloquées dès l’allumage. Tellement cadenassée cette finale qu’il a fallu attendre les deux minutes du temps additionnel pour vibrer et voir les champions du Portugal se réveiller. Et obtenir une triple occasion. Par Maxi Pereira qui a buté sur Beto, puis par Rodrigo dont la frappe du droit a été repoussée par le portier andalou et enfin par Gaitan, qui s’est écroulé dans la surface après un contact avec Fazio. Si le premier acte avait été ennuyeux, le second l’a été beaucoup moins.
Maladroit Benfica, maudit Benfica
Si la première période avait été insipide, la seconde a été totalement folle, les deux équipes se rendant coup pour coup. Et plusieurs fois Benfica a eu l’occasion d’ouvrir le score. A la 48e minute Lima par deux fois et Rodrigo ont vu leur tir repoussé par une défense espagnole qui a été héroïque. Disciplinée et organisée autour de sa charnière Pazio-Pareja, elle a repoussé les attaques. Et quand elle était dépassée, Beto veillait au grain comme sur cette frappe lointaine de Lima (83e). Décidés à forcer la décision, les Lisboètes se sont rués à l’attaque et ont laissé des espaces qui ont failli profiter à Séville. Mais ni Reyes au cœur de la seconde période, ni Gameiro ou Bacca dans la prolongation n’ont pu en profiter. Car oui, incapables de faire la décision durant les 90 minutes, les deux équipes ont offert au Juventus Stadium, 30 minutes de rab. Une demi-heure toujours aussi stérile conduisant logiquement à la loterie des tirs au but. Dans cet exercice , les Sévillans avaient déjà prouvé leur savoir-faire en 2007 face à l’Espanyol Barcelone. Sept ans plus tard, ni Bacca, ni Mbia, ni Coke, ni Gameiro n’ont tremblé. Au contraire de Cardozo et Rodrigo dont les tirs ont été détourné par Beto. Pour la plus grande joie de Séville.
Le tweet d'OptaJean
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Le tweet de Marie Patrux
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