Lille-Séville : "Ce sera un match spectaculaire, à ne pas louper", estime Sébastien Corchia, passé par les deux clubs
Sébastien Corchia a évolué au Losc de 2014 à 2017 avant d'être transféré au Séville FC, où il a découvert la Liga et la Ligue des champions.
S'il évolue à Nantes depuis l'automne 2020, Sébastien Corchia avait auparavant porté les couleurs rouges et blanches de Lille, puis de Séville. Dans le Nord, durant trois saisons, l'arrière-droit s'était imposé comme l'un des tout meilleurs Français à son poste en Ligue 1, au point d'être convoqué en équipe de France. Transféré en Andalousie en 2017, il a connu une aventure plus mitigée avec les Rojiblancos à cause de blessures, avant d'être prêté au Benfica Lisbonne puis à l'Espanyol de Barcelone. Avant la rencontre entre le Losc et Séville en Ligue des champions, mercredi 20 octobre, il se livre sur ses souvenirs dans le Nord et en Espagne, et se projette sur le match.
Franceinfo : Quels souvenirs gardez-vous de vos passages à Lille et Séville ?
Sébastien Corchia : À Lille, j’ai passé de très bons moments. Je garde de très bons souvenirs avec le coach Antonetti. Je pense que j’évoluais à mon meilleur niveau à ce moment-là, j'ai découvert l’équipe de France. J’ai toujours eu une bonne relation avec les supporters. Dans l’ensemble, jouer pour le Losc, ce n’était que du bonheur pour moi.
Ensuite à Séville, c’était ma première expérience à l’étranger. C’est un gros club où je me suis éclaté pendant les six premiers mois. J’avais fait une vingtaine de matchs jusqu’en janvier. Je pense que je m’étais bien adapté, mais malheureusement je me suis blessé assez gravement à la cuisse et ça m’a freiné. J'ai pu quand même découvrir un grand club, avec un grand stade. Jouer au Sanchez-Pizjuan, c’est quelque chose, ça donne des frissons. Ça m’a permis aussi de jouer la Ligue des champions, de réaliser mes rêves d’enfant en me confrontant à des équipes comme le Barça au Camp Nou. Je garde vraiment de très bons souvenirs des deux clubs.
Vous avez découvert la Ligue des champions avec Séville. Qu’est-ce que cette compétition représente pour le club, qui est performant sur la scène européenne ?
Cette année-là, on était allés jusqu’en quarts de finale. On avait éliminé Manchester United avant d’être éliminés par le Bayern Munich. La coupe d’Europe est très importante pour eux. On connaît tous leurs titres en Ligue Europa (six depuis 2006). Quand on jouait la Ligue des champions, on sentait une certaine pression. Mais il y en avait aussi en championnat, on jouait le haut de tableau et chaque match avait de l’enjeu.
Séville a-t-il une identité de jeu particulière ?
Oui, ils ont la notion du jeu en mouvement avec ballon, beaucoup de passe, de changements de côté et d’attaque. C’est un football offensif. Ils aiment avoir le ballon, faire mal à l’adversaire avec des joueurs techniques devant. C’est une grosse équipe tout simplement.
Séville est en forme en championnat, pendant que Lille a du mal en Ligue 1. Comment analysez-vous le début de saison lillois ?
Je pense qu’il faut leur laisser un peu de temps. Ils sortent d’une très très grosse saison où ils ont été champions. Ils ont changé d’entraîneur, il faut que ça reparte. Avant la trêve, ils étaient sur trois victoires consécutives donc la situation n’est pas alarmante. Ils ont perdu à Clermont, mais Clermont fait un très bon début de saison, c’est une bonne équipe. Ils ont été contre-performants mais ils auront à cœur de se rattraper en Ligue des champions. C’est un autre contexte que le championnat, et le Losc reste une grosse équipe, avec de très bons joueurs, ça va très vite vers l’avant.
À quel match vous attendez-vous pour cette confrontation entre ces deux clubs ?
Je m’attends à un match compliqué pour les deux équipes, avec beaucoup d'occasions des deux côtés. Ce sera un match très ouvert, entre deux formations qui aiment attaquer. Séville aime bien avoir la possession du ballon et le Losc aime le récupérer et jouer rapidement dans les espaces. Ils ont une attaque de feu qui peut aller très vite, ce sera un match spectaculaire, à ne pas louper. Je serai devant ma télé pour le regarder.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.