Ligue des champions : les incidents du Stade de France sont "le fiasco de l’UEFA, pas de la police", affirme le Syndicat indépendant des commissaires de police
Matthieu Valet du Syndicat indépendant des commissaires de police (SCIP) pointe la responsabilité de l'UEFA après les incidents qui ont éclaté en marge de la finale de Ligue des champions. Il évoque des "voyous professionnels, essentiellement des mineurs".
Les incidents qui ont éclaté en marge de la finale de Ligue des champions qui opposait Liverpool au Real Madrid samedi soir au Stade de France à Saint-Denis (93) sont "le fiasco de l'UEFA et en aucun cas le fiasco de la police", estime sur franceinfo dimanche 29 mai Matthieu Valet, porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police (SCIP).
Matthieu Valet "rend hommage aux 6 800 policiers et gendarmes mobilisés" sur les deux fan zones ainsi qu'au Stade de France et, s'il reconnaît que "tout n'était pas parfait malheureusement", il considère que c'est "le fiasco de l'UEFA et en aucun cas le fiasco de la police".
"On a essayé de faire au mieux. Globalement le bilan est positif sur Paris intra-muros et pour le Stade de France, l'UEFA devra faire son examen de conscience."
Matthieu Valetà franceinfo
Il pointe la responsabilité de l'UEFA dans son organisation, "en terme de contrôles de billets, en terme de sécurité par les stadiers et les agents de sécurité privés qui ont réellement posé problème". Il explique en effet que c'est "la non détection de faux billets" qui a provoqué "un embouteillage" à l'entrée du stade et qu'à partir de là "tout s'est enchaîné".
Réagissant également aux témoignages de supporters de Liverpool qui se plaignent d'avoir été la cible de jets de gaz lacrymogène de la part de la police, le porte-parole du SCIP évoque "des fauteurs de troubles". "Il y a des personnes qui ont voulu s'introduire sauvagement dans le Stade de France, il y a eu quelques bagarres très éparses et là, il y a eu parfois usage de lacrymogènes."
"Voyous professionnels" et "mineurs"
Matthieu Valet évoque aussi des actes de délinquance aux abords du Stade de France, du fait de "voyous professionnels, essentiellement des mineurs" qui ont "volé beaucoup de touristes, qui ont voulu s'introduire dans le stade et qui ont donné du fil à retordre aux forces de l'ordre". La quarantaine de gardes à vue encore en cours porte essentiellement sur "des jets de projectiles, des vols de pickpockets, des vols à l'arraché par exemple de billets ou de téléphones portables".
Pour le porte-parole du Syndicat indépendant des commissaires de police, il y a "trois axes d'amélioration" pour éviter que de tels incidents se reproduisent. D'abord, "il faut qu'on adapte l'architecture et le fonctionnement du stade par rapport à ces nouvelles problématiques" que sont la menace terroriste, le hooliganisme et les faux billets. "Ensuite, il doit y avoir une coordination plus forte entre l'UEFA qui a voulu gérer tout toute seule" et les forces de police. Et enfin, l'UEFA doit mieux se préparer aux faits de "délinquance d'opportunité."
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