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Villarreal-Liverpool : malmenés pendant 45 minutes, les Reds se sont repris et se qualifient pour la finale de Ligue des champions

Mené 2-0 à la mi-temps, Liverpool a retrouvé ses esprits face à Villarreal (3-2) et a décroché une dixième finale de Ligue des champions, mardi.

Article rédigé par franceinfo: sport - Louis Delvinquière
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'attaquant colombien de Liverpool, Luis Diaz, lors de la demi-finale retour de Ligue des champions entre les Reds et Villarreal, le 3 mai 2022, à Vila-real (Espagne). (PAUL ELLIS / AFP)

Ils ont joué à se faire peur. Pâles, dépassés et sans grande inspiration en première période, les joueurs de Liverpool ont finalement trouvé les ressources, mardi 3 mai, pour briser les rêves de Villarreal. Les Espagnols, réglés comme du papier à musique lors des 45 premières minutes (2-0), avec les Français Etienne Capoue et Francis Coquelin en figures de proue, ont ensuite déraillé (2-3).

C’est grâce au pied de Fabinho (62e), à la tête de Luis Diaz (68e) et à la roublardise de Sadio Mané (75e) que les Anglais ont trouvé la solution et fait exploser la mécanique des joueurs en jaune. Les Reds ont su ainsi garder leur sang-froid pour prendre rendez-vous avec une dixième finale en Ligue des champions. 

Goliath a laissé sa chance à David

Villarreal a été la surprise de cette Ligue des champions. Sa vaillance et ses performances ont rythmé cette édition, et cette demi-finale retour aurait pu être le bouquet final d’une partition rudement bien jouée. Le temps d’une mi-temps, après les buts de Boulaye Dia (3e) et Coquelin (41e), les aficionados du club valencien se sont pris à rêver d’une finale européenne.

Seulement, en face, un club à part en a décidé autrement, des Reds qui n'ont perdu qu'une seule fois en 2022 (contre l'Inter, en phase de poules de la Ligue des champions). Cette réaction des joueurs de la Mersey montre bien qu’une campagne européenne victorieuse se joue aussi à l’expérience. Outre ce que lui ont appris deux finales sur les quatre dernières éditions (défaite en 2018 et victoire en 2019), Liverpool a pu compter sur ses stars pour se donner la chance d'un éventuel septième sacre en C1.

Et Rulli saborda le sous-marin jaune

De leur côté, les Espagnols, euphoriques à la mi-temps, ont la gueule de bois. Si leur entraîneur Unai Emery les a réglés comme des horloges lors de la première mi-temps, avec un jeu digne d'une demi-finale de Ligue des champions, les aiguilles ont vacillé lorsque l'heure anglaise a sonné. Après 60 minutes, le sous-marin jaune a vu les torpilles défiler devant son périscope, avant de céder. En première ligne, le gardien du vaisseau : Geronimo Rulli. Comme un symbole d’un équipage en perdition, les assauts à répétition après la mi-temps ont eu raison de la vigilance du gardien espagnol.

Battu par la frappe de Fabinho qui lui file entre les jambes (62e), il a ensuite été délaissé par sa défense face à la tête de Luis Diaz. Enfin, il a été l’auteur d’une sortie hasardeuse à l’origine du troisième but. Si Geronimo Rulli a souvent été le meneur de sa tribu par le passé, il n’est pas parvenu à occuper le même rôle dans cette rencontre capitale pour les siens.

Deux Français, en revanche, auraient pu arborer ce rôle de héros : Francis Coquelin et Etienne Capoue. Ce dernier, double passeur décisif et omniprésent au milieu, a craqué à l’image de son équipe en récoltant deux cartons jaunes.

En plus de cet échec aux portes de la finale, Villarreal ne devrait par ailleurs retrouver les compétitions européennes la saison prochaine. Le club n'occupe pour l'heure que la septième place de la Liga espagnole. Liverpool, lui, peut réaliser un époustouflant quadruplé (Ligue des champions, championnat anglais, FA Cup, en plus de leur Coupe de la Ligue décrochée en février).

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