Manuel Valls avant France-Portugal : "Nous avons envie d'être rassemblés et heureux"

Le Premier ministre Manuel Valls tient à faire preuve d'optimisme, ce dimanche, sur France Info, avant la finale de l'Euro de football France-Portugal. "Vous savez, j'ai eu la chance, en 1984 et en 1998, d'assister à des victoires de l'équipe de France, donc je me dis que 'jamais deux sans trois'. Chez nous, allez, soyons immodestes, on est presque invincibles" confie en exclusivité le chef du gouvernement.

"Je crois que ça peut être un match très difficile, concède toutefois Manuel Valls. Il ne faut surtout pas sous-estimer les Portugais, qui ont une très bonne équipe, qui n'a pas été spectaculaire tout au long de ce parcours, parfois même poussive (…). Mais c'est une équipe avec des talents, bien sûr avec Ronaldo, Nani, une défense solide, un mental comme celui des Français, une revanche à prendre. Parce que, eux, n'ont jamais gagné ces dernier temps de grands matches sur la France."

"Ce sera un match difficile, tendu, sauf si la France fait le trou dès la première mi-temps, mais ça peut être un match où nos nerfs risquent d'être éprouvés", prévient Manuel Valls. "Nous sommes favoris, nous jouons chez nous, nous avons souvent battu le Portugal, sur le papier nous avons toutes les raisons de penser que nous pouvons l'emporter. Mais il faut respecter un adversaire redoutable, avec l'un des plus grands joueurs du monde, Ronaldo. Donc oui , il y aura forcément de la tension, mais c'est du football, donc avec l'envie de connaître le bonheur" , ajoute le Premier ministre. 

"C'est l'occasion d'être fiers de nous-mêmes, d'avoir confiance en nous-mêmes"

Manuel Valls salue également l'engouement autour de l'Euro de football. "Bien sûr, on se projette, on se reconnaît dans cette équipe, nous avons envie d'être rassemblés et heureux, et puis c'est l'occasion d'être fiers de nous-mêmes, d'avoir confiance en nous-mêmes comme nous avons confiance en cette équipe de France."

Le chef de gouvernement attribue les critiques entendues lors du début de la compétition à une tradition française : "Je me permettrai de rappeler les commentaires juste avant le début de l'Euro sur l'équipe de France, sur les débats autour de la place de Benzema, sur les doutes, sur Giroud... Je vous rappelle qu'il y a même des responsables politiques qui demandaient que l'on ferme les fan-zones, certains s'interrogeaient même sur notre capacité à organiser un Euro après les incidents de Marseille. Et là, tout le monde reconnaît que l'Euro a été formidablement bien organisé, et tout le monde est derrière l'équipe de France. C'est ça, un peu, être Français... Comme en 1998 : au début tout le monde doute, et après tout le monde vous explique 'on était sûr qu'on allait gagner'."

"Ça va être un moment extraordinaire, partout, au Stade de France, dans toutes les villes, dans tous les villages, je ne doute pas qu'en plus, avec ce beau soleil, cet été qui est enfin là, il y aura une ambiance extraordinaire. Elle sera d'autant plus belle que nos amis portugais, les Franco-Portugais, les Portugais français, seront aussi là pour partager ce moment de bonheur, même s'il y aura bien sûr un vaincu et un vainqueur", souligne le Premier ministre.

Cette finale de l'Euro de football représente aussi un "défi pour les forces de sécurité"

"Ce soir, c'est un défi pour les forces de sécurité, tout le monde va être dehors, il y aura les campings, les bars, les cafés, les places qui vont être prises d'assaut par nos compatriotes mais aussi par les touristes qui sont là. Donc soyons prudents jusqu'au bout", prévient le Premier ministre.

Manuel Valls tient à souligner les efforts accomplis en matière de sécurité par des forces de l'ordre déjà très sollicitées : "Alors que nous avons connu les inondations, un mouvement social, ces violences à Marseille, la menace terroriste, bien sûr et d'abord, il y a un défi relevé par les forces de sécurité, policiers, gendarmes, soldats, sécurité privée, policiers municipaux, que je veux saluer. Ce sont plus de 100 000 hommes mobilisés et ils auront besoin de repos dans les prochains jours. Nous avons assuré la sécurité de cet Euro, mais nous avons aussi donné une belle image de la France. Et moi j'en ai parfois assez de ce côté grincheux, de ces critiques permanentes sur notre pays" , ajoute le Premier ministre.

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