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"Mettre le sport au cœur de la nation", le vœu d'Emmanuel Macron à moins de trois ans des JO de Paris

Le président de la République était en déplacement dans les Yvelines afin de lancer son plan sport, dans le sillage de Paris 2024. 

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Emmanuel Macron lors du match de football amical de charité entre le Variétés Club de France (VCF) et le CHI PSG (hôpital de Poissy) au profit de la Fondation des Hôpitaux de France, le 14 octobre 2021, au Stade Léo-Lagrange de Poissy.  (JEAN CATUFFE / AFP)

Emmanuel Macron a annoncé jeudi 14 octobre un "énorme coup d'accélérateur" pour "mettre le sport au coeur de la nation" d'ici aux JO 2024 de Paris avec la construction de 5 000 équipements de proximité, avant de payer de sa personne en disputant un match de foot caritatif avec le Variétés Club de France.

Le président, qui avait déjà participé à un entraînement de l'Olympique de Marseille au début de son mandat en 2017, a rechaussé les crampons jeudi 14 octobre à Poissy (Yvelines) pour les cinquante ans du Variétés (VCF). Dans une séquence retransmise en direct, Emmanuel Macron a même marqué un but, un penalty, tiré plein centre.

Le match opposait le Variétés – dont les anciens footballeurs Alain Giresse, Robert Pires, Christian Karembeu  à l'équipe des soignants du centre hospitalier intercommunal de Poissy Saint-Germain-en-Laye. Sa recette a été donnée à la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, présidée par Brigitte Macron. Les membres du VCF étaient ensuite attendus à l'Elysée pour dîner.

"Cela fait un peu rattrapage"

Plus tôt dans la journée, depuis Tremblay-en-France et le département de la Seine-Saint-Denis, le plus pauvre de France, il a rappelé "l'enjeu d'héritage" des JO en terme d'équipements. "L'objectif n'est pas simplement d'avoir des médailles, c'est de mettre le sport au coeur de la nation", en vue des JO "mais aussi après", a-t-il lancé, aux côtés de jeunes joueurs de basket 3X3.

Emmanuel Macron a vanté un plan sport "bon pour la nation tout entière", qui va "donner un énorme coup d'accélérateur aux pratiques" d'ici à 2024. Seront ainsi construits, avec "au moins 50%" de financements apportés par l'Etat, 1 000 "citystades" (terrains multisports), 1 000 dojos et salles de sport de combat, 500 terrains de basket 3X3 pour en doper la pratique, 500 terrains de tennis padel, 500 skateparks, 200 sites sportifs mobiles comme des bassins, ou encore des équipements "innovants" utilisant le numérique. "Ce plan vient un peu tard, il aurait fallu l'initier dès 2018 dans l'optique d'un héritage sportif", a réagi auprès de l'AFP le député Régis Juanico (Génération.s), qui trouve que "cela fait un peu rattrapage".

Un objectif de médailles ambitieux

Interrogé par ailleurs sur les critiques de ses propos, au lendemain des JO de Tokyo, enjoignant les sportifs français à "faire beaucoup plus" en 2024 en termes de médailles, Emmanuel Macron a regretté "des commentaires journalistiques" : "Je n'ai pas vu beaucoup de sportifs ébranlés par ce que j'avais dit", a-t-il assuré. "On a tiré le bilan et remobilisé. C'est ce que font tous les coaches chaque jour avec leur équipe, c'est ça le sport de haut niveau", a-t-il défendu. La France n'a rapporté que 33 médailles olympiques de Tokyo, en-deça du score de 42 obtenu à Rio en 2016.

Pour Paris-2024, le président avait évoqué mi-septembre l'objectif de "Top 5" des nations, soit 70 médailles environ selon le classement de Tokyo. Un objectif jugé très ambitieux par certains, comme la boxeuse Sarah Ourahmoune, vice-présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et vice-championne olympique à Rio, pour qui ce doit plutôt être "50/60 médailles", avait-elle lâché mardi soir lors d'un débat à Sciences Po.

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