Cet article date de plus de trois ans.

Le jour où, à neuf ans, j'ai porté la flamme olympique avec Michel Platini

La flamme olympique débute son périple jeudi 25 mars en direction de Tokyo, l'occasion pour francetvsport de partir à la rencontre d'un ancien porteur de flamme. En 1992 à Albertville, François-Cyrille Grange, frère du célèbre skieur Jean-Baptiste Grange, a été le dernier relayeur du parcours aux côtés de Michel Platini. Agé de neuf ans à l'époque, le Mauriennais se remémore ce moment unique.
Article rédigé par Jean-Baptiste Lautier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Michel Platini, dernier porteur de la flamme olympique lors des JO d'Albertville en 199,2 avec François-Cyrille Grange, frère du skieur Jean-Baptiste, âgé de 9 ans à l'époque (BOCCON-GIBOD/SIPA / SIPA)

Quel souvenir gardez vous de ce moment ?
François-Cyrille Grange : "Ce sont des souvenirs que j’aime bien me remémorer. De courir à travers le stade pour aller jusqu’aux marches, je suis tombé d'ailleurs à la dernière marche. (Rires) Pour un petit de 9 ans, c'était dur de suivre Platini qui était encore en forme à l’époque. Heureusement qu’il était là pour me rattraper et éviter une grosse chute. C’est une anecdote plutôt sympa."

Etiez-vous au courant que ça allait être Platini qui allait allumer la flamme avec vous ?
FCG : "Quand Michel Platini est arrivé, je venais juste d’apprendre que c’était lui. Ils ont gardé ça secret jusqu’à ce que les gens le voient arriver dans le stade. Moi j’avais été mis au courant deux minutes avant par la personne qui attendait avec moi jusqu'à ce moment. Je le connaissais un petit peu mais ce n’est pas vraiment ma génération. Ça ne m’a pas forcément plus intimidé que ça."

Chaque olympiade vous remémore-t-elle ce moment ?
FCG : "À chaque fois il y a des petits souvenirs qui remontent. Régulièrement, il y a des vidéos et des photos qui ressortent. Le souvenir que j’ai le plus en tête c’est quand Platini me transmet la flamme et que je dois faire le signe olympique avec sur l’estrade. Là je me retrouve vraiment devant tout le stade à faire ce signe, puis j'embrase la boule qui monte jusqu’à la vasque, ce sont des moments assez uniques et magiques. Il y a de l’émotion, on sent que tout le monde attend ce moment-là. C’est fort en émotion."

Vous rendiez-vous compte que vous étiez regardé par des milliards de personnes dans le monde ?
FCG : "On s’en rend compte plus tard de tout ça, là j'e n'avais que 9 ans. On connaît les Jeux olympiques parce qu’on est une famille de sportifs, ça nous a toujours plu et intéressé mais de là à se rendre compte de la portée que ça a réellement, c’est compliqué. Je connaissais bien le stade parce qu’on avait fait une pré-cérémonie, c’était un stade immense. Et quand on est tout petit, filmé et éclairé c’était un peu particulier quand même."

Comment avez-vous été choisi pour allumer la flamme ?
FCG : "Il y n'avait aucune épreuve qui se déroulait en Maurienne, tout se passait en Tarentaise. Ils ont donc voulu chercher un enfant d’un ski club de la Maurienne. Ils sont venus à Valloire parce que le maire de l’époque connaissait Michel Barnier, qui était dans l’organisation et ils ont pris plusieurs photos. Il y avait aussi mon frère qui était plus timide que moi à l'époque et ils m’ont finalement sélectionné."

Est-ce que cette expérience vous a donné plus envie encore de devenir skieur professionnel ?
FCG : "On a toujours été à fond dans le ski, c’était vraiment une passion qui nous animait le ski et la compétition. J’ai fait un peu de ski alpin en compétition mais contrairement à mon frère, j’ai toujours été plus orienté ski freestyle. Aux Jeux olympiques j’adorais Edgar Grospiron, c’était un peu mon idole, en plus il a gagné à Albertville. Quand ça a lieu dans son pays ça marque tous les enfants et donne goût au sport à tous les enfants. J’aimerais revoir les JO en France pour tout ce que ça apporte en médiatisation aux Alpes, ce que ça représente pour les enfants."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.