Michel Platini ne se présentera pas à la FIFA
Ce jeudi matin, Michel Platini avait annoncé à des délégués qu'il souhaitait poursuivre son aventure avec l'instance européenne. The Guardian relaie des propos de Michel D'Hooghe, membre du comité exécutif à l'UEFA au sortir d'une réunion avec les présidents et secrétaires généraux des fédérations des 54 pays membres de l'UEFA. Selon lui, Michel Platini aurait adressé un message positif à son équipe: "Il a dit qu'il continuerait comme président de l'UEFA. J'en suis très heureux car cela voudrait dire qu'il n'y aura pas de guerre entre la FIFA et l'UEFA". La réponse définitive est tombée lors de la conférence de presse de Michel Platini lors de laquelle il a confirmé la rumeur. "C'est le choix du coeur, de la passion, je me représente à un nouveau mandat à l'UEFA, je ne me présente pas à la Fifa,ce n'est pas un choix par défaut", a indiqué l'ancien capitaine de l'équipe de France, 59 ans, devant la presse internationale à Monaco.
Au sujet de la présidence de la Fifa, Platini a ajouté: "Ce n'est pas le moment, ce n'est pas mon heure, pas encore, j'ai réfléchi longtemps, mais je n'ai pas réussi à me convaincre". "Joseph Blatter (président de la Fifa) n'est pasofficiellement candidat, mais je pense qu'il va être candidat à sa succession", a poursuivi l'ancien meneur de jeu de la Juventus et des Bleus. "Je l'ai aidé en 1998, en 2002, en 2007, en 2011 il m'a demandé de l'aider. Je pense qu'il va y aller en 2015, mais je ne le soutiendrai pas. Je lui ai dit dans les yeux, car je pense que la Fifa a besoin d'un souffle nouveau".
Blatter sans adversaire
Cette annonce est une demi-surprise. Président de l'UEFA depuis le 26 janvier 2007, Michel Platini reste fidèle à l'UEFA qu'il a tenté de changer en profondeur lors de son premier mandat puis lors de son second depuis 2011 (ce dernier s'achevant en 2015). Au premier rang, on retiendra le changement de formule de la Ligue des Champions afin de l'ouvrir plus largement aux clubs des petites nations. Le fair-play financier, véritable cheval de bataille de l'ancien numéro 10 des Bleus, n'est pas encore tout à fait au point mais il gagne du terrain sur les clubs les plus dépensiers. C'est sans doute l'un des chantiers qu'il souhaitera poursuivre s'il est élu pour un troisième mandat l'année prochaine.
Depuis quelques années, l'inimitié entre Michel Platini et Sepp Blatter apparaissait de plus en plus évidente. Le premier a donc décidé d'éviter un combat dangereux pour lui et pour le football européen. Blatter ne devrait maintenant pas avoir de problème à être réélu, l'Europe étant le seul continent à ne pas lui avoir déclaré son soutien.
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