Mondial 1934 : la représentation de l'Italie fasciste
La finale : Italie 2-1 Tchécoslovaquie (a.p.)
Rome, Italie | Après avoir éliminé les Etats-Unis, l’Espagne et l’Autriche, les Italiens emmenés par Giuseppe Meazza retrouvent les Tchécoslovaques en finale. Ces derniers se sont, de leur côté, débarrassés de la Roumanie, la Suisse et l’Allemagne. La finale commence réellement à la 76e minute, avec l’ouverture du score d’Antonin Puc. Cinq minutes plus tard, Raimundo Orsi rassure les siens et offre à l’Italie une prolongation. C’est Angelo Schiavio qui offrira la victoire, et sa première Coupe du Monde, à la Squadra Azzurra. Sous les yeux de Benito Mussolini, qui a fait de ce Mondial un élément-clé de son culte de la personnalité. Ce Mondial est assumé comme une démonstration de l’idéal fasciste, les arbitres font tous le salut mussolinien, le Duce choisit quasiment tout, et la Fifa ne dit rien.
Le parcours des Bleus
La France, pour sa deuxième Coupe du Monde, tombe contre l’Autriche, l’une des favorites du tournoi, dès son entrée en lice en huitièmes de finale. Après une partie honorable, les Bleus sont éliminés, 2-3 après prolongation. Une grande partie de l’effectif était composé de joueurs de Division 2. Malgré la défaite, les Français sont accueillis en héros à leur retour en France.
L'équipe de la compétition
Difficile de déterminer quel joueur ou quelle équipe a marqué ce Mondial sous influence. Le fascisme est partout, la violence s’exprime lors des matchs et la marche vers la guerre se fait déjà sentir en Europe. A ce titre, la petite finale remportée par l’Allemagne nazie contre le voisin autrichien, qui sera envahi quatre ans plus tard, est hautement symbolique. Cependant, la Coupe du Monde 1934 est aussi la première à laquelle un pays africain participe. L’Egypte, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a gagné sa qualification en écartant la Palestine. Les Pharaons s’inclinent en huitièmes de finale, avec les honneurs, contre la Hongrie (2-4). L’Egypte retrouvera la Coupe du Monde 56 ans plus tard, en 1990, lors du Mondial… italien.
Le(s) anecdote(s)
Le 31 mai, le quart de finale entre l’Italie et l’Espagne atteint des sommets de violence. La rencontre se termine sur le score de 1-1 et, les tirs aux buts n’existant pas encore, le match doit être rejoué, dès le lendemain. Plus vraiment le même rapport, puisque pas moins de huit joueurs espagnols ne peuvent tenir leur place pour cause de blessures, souvent multiples. L’Italie s’impose 1-0 et poursuit sa marche vers le titre.
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