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Mondial 2002 : le Brésil décroche sa cinquième étoile

Pour la première fois, la Coupe du Monde fait étape en Asie, en Corée du Sud et au Japon. Et pour célébrer la première, le Brésil de Ronaldo ne rate pas l'occasion et remporte son cinquième titre. Côté français en revanche, c'est la bérézina ; les champions du monde en titre sont éliminés dès le 1er tour. Autre enseignement de ce Mondial : l'écart entre "grandes" et "petites" nations se réduit.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Le capitaine brésilien Cafu soulève la Coupe du Monde © Reuters)

La finale : Brésil 2-0 Allemagne

Yokohama, Japon | Cette 17e édition de la Coupe du Monde, la première en Asie, ne restera pas dans les annales pour la qualité de jeu produite. La finale est à l’avenant, le Brésilien Ronaldo fait plier à lui tout seul l’Allemagne, grâce à un doublé. Le Brésil remporte sa cinquième Coupe du Monde, et une cinquième étoile à broder au-dessus de son fameux écusson.

 

 

Le parcours des Bleus

Les Bleus se présentent à la Coupe du Monde en confiance. Une campagne de publicité de leur équipementier a même déjà virtuellement brodé la seconde étoile, après le titre obtenu quatre ans plus tôt, sur le maillot national. Devant, Thierry Henry, meilleur buteur de la saison en Angleterre, et David Trezeguet, son alter ego en Italie, font espérer une attaque de feu. Las, dès le premier match face au Sénégal, l’équipe de France perd ses moyens et son jeu, et s’incline 1-0. Après un match nul sans saveur (0-0) face à l’Uruguay, les Bleus s’inclinent lors du troisième match de poules face au Danemark (2-0), et prennent l’avion du retour sans voir les huitièmes de finale. Zinedine Zidane, blessé juste avant la compétition, n’a rien pu faire. Une brutale retombée sur terre.

Les équipes de la compétition

Sur leur sol, le Japon et la Corée du Sud, nations à peine émergentes du football mondial, ont à cœur de réaliser un beau parcours. Chose faite, malgré l’élimination des Nippons, emmenés par le Français Philippe Troussier, en huitièmes de finale. Les Sud-Coréens, eux, atteignent les demi-finales, grâce à un jeu survolté fait de courses incessantes. L’Italie en huitièmes de finale, puis l’Espagne en quarts, sont matés, dans des conditions arbitrales aujourd’hui encore très discutées (voir ci-dessous). Les hommes du sélectionneur néerlandais Guus Hiddink sont sortis en demi-finale par l’Allemagne (1-0). Ils se sont fait une place parmi les équipes qui comptent.

Le(s) anecdote(s)

Un homme a marqué cette Coupe du Monde. L’Équatorien Byron Moreno, choisi pour arbitrer le huitième de finale entre la Corée du Sud et l’Italie, a livré ce soir-là une prestation catastrophique. Hors-jeu inexistant sifflé contre les Italiens, expulsion controversée de Francesco Totti… Les observateurs évoquaient alors à demi-mot un complot visant à faciliter la tâche du pays organisateur. Quelques mois plus tard, il est à nouveau impliqué dans une affaire trouble, dans le championnat équatorien, avant d’être mis à la retraite par sa fédération. Son histoire ne s’arrête pas là. Il est condamné en septembre 2011 à de la prison ferme : il a été arrêté à l’aéroport de Quito en possession de six kilos d’héroïne…

La mascotte

 

  (Kaz, Nik et Ato, les trois mascottes de la Coupe du Monde 2002 © Reuters/)

 

 

 

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