Mondial 2022 au Qatar : Michel Platini dément avoir été influencé
Selon le "Daily Telegraph", le président de l'UEFA aurait rencontré en secret l'homme fort de la candidature qatarie avant le vote des instances footballistiques internationales.
Les conditions d'attribution du Mondial 2022 au Qatar continuent d'alimenter les soupçons. Le nom de Michel Platini a été mêlé à l'affaire de corruption qui entoure le processus de désignation, assure le Daily Telegraph (en anglais). Le quotidien britannique affirme, lundi 2 juin, que le président de l'UEFA a rencontré en secret l'homme fort de la candidature qatarie avant le vote des instances internationales. Des accusations récusées par son entourage dans Le Monde.
Un petit-déjeuner en décembre 2010
Le Daily Telegraph assure détenir des preuves d'un rendez-vous privé de Michel Platini avec le Qatari Mohamed Bin Hammam, alors membre du Comité exécutif de la Fifa et radié à vie en 2012 pour corruption. Selon le Sunday Times (en anglais), l'homme aurait dépensé plus de 5 millions de dollars pour que les responsables du football mondial votent pour le Qatar.
La rencontre secrète aurait pris la forme d'un petit-déjeuner un mois avant le vote du comité exécutif de la Fifa, le 2 décembre 2010, à Zurich (Suisse), affirme le Daily Telegraph. Le rendez-vous n'avait "rien de secret" et "rien à voir" avec la candidature du Qatar, réplique un proche de Michel Platini dans Le Monde.
Selon cette source, Mohamed Bin Hammam aurait en réalité demandé au Français de se présenter contre Sepp Blatter à la présidence de la Fifa. "Tout ça, c'est la parano de Blatter qui a peur que Michel [Platini] se présente contre lui à la présidence de la FIFA", assure-t-on à l'UEFA après la mise en cause de son patron, rapporte le quotidien français.
Enquête en cours
Le président de l'UEFA avait déjà démenti avoir fait l'objet de pressions, après une première polémique autour d'un dîner à l'Elysée, en présence de l'émir du Qatar et du Premier ministre de l'Emirat. "J'affirme catégoriquement que le président Sarkozy ne m'a pas demandé de voter pour que le Qatar soit l'hôte du Mondial 2022, ni avant, ni pendant, ni après cette rencontre", avait-il insisté dans un entretien au quotidien sportif espagnol As.
Les attributions controversées des Mondiaux 2018 à la Russie et 2022 au Qatar font actuellement l'objet d'une enquête. La Fifa a annoncé lundi que celle-ci devrait être bouclée d'ici le 9 juin.
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