Mondial 2022 : le Qatar dément les accusations de corruption
Mohamed bin Hammam aurait mis en place un système de caisse noire pour verser de l’argent à des personnalités influentes du foot international. Cinq millions de dollars en tout. A cela s’ajoutent des pots de vin sur des comptes contrôlés par des présidents d’associations de football africaines. Le Sunday Times montre également du doigt Jack Warner, ancien vice-président de la FIFA. De grosses sommes auraient été versées sur des comptes dont il a le contrôle, dont 450.000 dollars avant le vote qui devait désigner le pays organisateur du Mondial 2022.
Il y a quelques semaines déjà, le Daily Telegraph affirmait que Warner aurait reçu près d’un million et demi d’une entreprise près du Qatar justement détenue par Mohamed bin Hammam. Ces affirmations risquent en tout cas de conforter le président de la FIFA. Sepp Blatter a reconnu il y a quelques semaines que confier l’organisation du Mondial au Qatar avait été une erreur.
Le Qatar dément
En fin de journée, le Qatar a démenti avec véhémence toute "irrégularité dans l'attribution de la Coupe du Monde 2022. "A la suite d'articles de presse d'aujourd'hui, nous nions avec véhémence toutes les allégations de mauvaise conduite", écrit le Comité de candidature du Qatar, dans un communiqué.
"Nous coopérons pleinement avec l'enquête en cours menée par Michael Garcia (chef de la mission d'enquête pour corruption de la Fifa) et nous sommes totalement confiants dans le fait que toute investigation objective conclura que nous avons obtenu
l'attribution de la Coupe du monde 2022 honnêtement."
Vers un nouveau vote ?
Le vice-président de la Fifa Jim Boyce, qui ne faisait pas parti du comité exécutif lors du vote intervenu en décembre 2010, a estimé que Michael Garcia devait élargir le spectre de son enquête après les révélations du journal. "Si les conclusions de Garcia sont que des malversations ont eu lieu lors du vote sur la Coupe du monde 2022, je n'aurai absolument aucun problème avec une recommandation en faveur d'un nouveau vote ", a dit Jim Boyce.
Cette position est partagée par l'ancien président de la fédération norvégienne de football, Per Ravn Omdal, qui a été membre du comité exécutif de la Fifa en même temps que Mohamed Bin Hammam au coeur du scandale. "S'il peut être prouvé qu'une corruption a eu lieu, je pense qu'il serait judicieux de procéder à un autre vote. S'il y a eu d'autres faits de corruption, la Fifa devrait revoir sa décision ", aexpliqué Per Ravn Omdal.
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