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Mondial 98 : les douanes détruisent par erreur un maillot "collector" des Bleus

C'était le numéro 20 porté par le buteur David Trezeguet en 98. C’était, car pris pour une contrefaçon par le service des douanes, le maillot a été détruit. Un collectionneur de Haute-Savoie, qui avait déboursé plus de 7.000 euros pour acquérir cette pièce rare, est fou de rage !
Article rédigé par franceinfo
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Les faits remontent à l’automne dernier. Olivier Démolis, un habitant d'Annemasse (Haute-Savoie), collectionneur de maillots de football, fait l’acquisition sur Internet d'un maillot porté par David Trezeguet pendant la coupe du Monde de football 1998, remportée par la France face au Brésil le 12 juillet au Stade de France.

Fan du ballon rond depuis le plus jeune âge, cet électricien de profession avait mis les bouchées doubles pour pouvoir économiser et s’offrir ce qui devait devenir la pièce maitresse de sa collection. Affiché au prix initial de 11.000 euros par un vendeur brésilien spécialisé dans la vente d'occasion, le n°20 porté par l’attaquant français le jour de la finale - même si pour ce match David Trezeguet est resté sur le banc de touche - lui a finalement coûté 3.350 euros et deux autres maillots de sa collection, estimés à 4.000 euros le lot, soit au total la bagatelle de 7.350 euros !

Une fois l’affaire conclue, le maillot est envoyé par Chronopost à son heureux acquéreur. Mais la joie est de courte durée. Quand Olivier Démolis se présente à La Poste pour retirer son colis, on lui apprend qu’il a été intercepté par la douane… et détruit ! " J’étais fou ", confie au Dauphiné Libéré le collectionneur.

"Un maillot d'une telle valeur aurait dû faire l'objet d'une déclaration de douane, ce qui n'a pas été fait", a expliqué à l'AFP le directeur régional des douanes, Jean-Paul Balzamo, précisant que le maillot présentait " des coutures de très mauvaise qualité ". C'est notamment pour cette raison que les douaniers l'ont pris pour une contrefaçon. Un argument loin d’être à la hauteur de la déception d’Olivier Démolis, qui au-delà de l’aspect financier, vient de voir son rêve de "grand gosse" partir en confettis. Après avoir écrit à la FFE, à David Trezeguet et même au président de la République, rapporte le Dauphiné, il envisage aujourd'hui de porter l'affaire en justice.

Cécile Mimaut

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