Droits TV : le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, de nouveau acquitté en appel
Le dirigeant qatarien risquait, vendredi, jusqu'à 28 mois de prison dans cette affaire des droits TV entre beIN Group et la Fifa.
Le président de beIN Media et du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaïfi, a été acquitté en appel, vendredi 24 juin, par le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone (Suisse), comme il l'avait déjà été en première instance, dans une affaire portant sur des droits TV. L'autre accusé, l'ex-numéro 2 de la Fifa Jérôme Valcke, a également été acquitté, mais a été condamné à onze mois de prison avec sursis pour "corruption passive" et "faux dans les titres" dans une autre affaire.
Lors de l'audience devant la chambre d'appel en mars, le parquet avait requis 28 mois de prison contre le dirigeant qatarien de 48 ans, ainsi que 35 mois contre Valcke, les accusant d'avoir établi un "arrangement corruptif" dans le dos de la Fifa, relevant de la "gestion déloyale". Dans ce volet, l'accusation estimait que Jérôme Valcke avait monnayé son soutien à la chaîne beIN, en échange d'une luxueuse villa sur la côte d'Emeraude sarde, achetée 5 millions d'euros fin 2013 par une société brièvement détenue par Al-Khelaïfi.
"Totalement justifié"
L'ancien secrétaire général de la Fifa avait sollicité l'aide du dirigeant qatarien pour financer la "Villa Bianca", quelques mois avant la signature en avril 2014 d'un contrat entre beIN et l'instance mondiale du football portant sur les droits en Afrique du Nord et au Moyen-Orient sur les Coupes du monde 2026 et 2030. Mais comme en première instance, la cour d'appel a estimé que la Fifa n'avait pas subi de "dommage", un point juridiquement nécessaire pour établir la gestion déloyale.
En outre, beIN avait signé un contrat très avantageux pour l'instance en déboursant 480 millions de dollars pour les deux éditions, soit 60% de plus que pour les Mondiaux 2018 et 2022, alors qu'elle était seule en lice. "Le verdict d'aujourd'hui est totalement justifié. Après une campagne acharnée de six ans menée par l'accusation, qui a ignoré à chaque fois les faits fondamentaux et la loi, notre client a, une fois de plus, été entièrement et complètement innocenté", a réagi Marc Bonnant, l'un des trois avocats du président parisien, dans une déclaration transmise à l'AFP.
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