L'avenir, Unaï Emery, Thiago Silva... Nasser Al-Khelaïfi fait le bilan après l'échec face au Barca
Son état d’esprit
"Je ressens un mélange de tristesse et de colère. Nous n’avons pas été à la hauteur de ce qui devait être l’un des moments forts de notre projet", a lancé d’emblée le président du PSG. Après avoir toujours buté face au Barca, le PSG était à 90 minutes d’une qualification qui lui tendait les bras. Tout s’est écroulé en sept minutes et la (grosse) tâche va mettre de longues années à s’effacer. Les jours qui ont suivi ont été durs pour tout le monde, mais le PSG ne peut pas se lamenter sur son sort et doit repartir de l’avant. Rebondir comme le grand club qu’il prétend être. "Nous préférons tous les grandes victoires mais, quand vient le temps d’un échec, nous devons savoir nous comporter avec maturité, humilité et force de caractère. Il y a une part d’irrationnel dans ce qu’il s’est passé à Barcelone mais avons déjà commencé d’analyser les raisons de cette élimination".
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Les responsables
Dans cette déroute et comme souvent lors des échecs retentissants, il faut trouver des coupables. Unaï Emery, encensé à juste titre après le match aller, présente une belle tête de responsable. Une tête que certains n’hésiteraient pas à faire tomber. Pour Nasser Al-Khelaïfi, l’homme qui est allé le chercher, ce n’est pas aussi évident. Dans son interview, il refuse de charger son coach. "Dans un tel échec, chacun a sa part de responsabilité, moi en tant que président, les dirigeants du secteur sportif, le coach et bien sûr les joueurs", a-t-il assuré. Il a déjà débriefé le match et les deux hommes semblent marcher main dans la main. "Unai a des qualités en lesquelles nous croyons. Il a mon soutien plein et entier. Avec lui, nous allons parler des changements qui seront nécessaires à l’intersaison. Vous disiez tous que c’était le meilleur coach du monde après le match aller. Ce n’est pas devenu le plus nul après le match retour. Soyons sérieux…". Il a également eu un mot pour Thiago Silva, capitaine qui a coulé avec le navire mercredi soir et dont l’attitude et les goûts tactiques ont été critiqués : "Il n’y a aucune raison de focaliser sur Thiago ou sur un autre joueur après Barcelone. Ce match a été une faillite collective, un point c’est tout".
L’arbitrage
Deniz Aytekin, l’arbitre de la rencontre de mercredi, a été critiqué pour des décisions litigieuses : le deuxième penalty accordé au Barca (90e), l’absence d’un second carton jaune à Gerard Pique (42e), le tacle à la limite de la légalité de Mascherano sur Angel Di Maria filant au but (85e)… Des décisions qui ont pesé lourd dans la balance, elles "ont eu une incidence", selon Emery. Le président lui ne veut pas "(se) cacher derrière cela". "Nous avons mal géré ce match, nous avons encore plus mal géré les huit dernières minutes et, en règle générale, je ne commente jamais les décisions d’arbitrage", a-t-il d’abord clamé. Avant finalement de les commenter. Il a regretté la "nervosité" et le "manque flagrant de lucidité". "Tout le monde a vu au moins le penalty sur Di Maria qui aurait pu nous permettre de revenir à 3-2 et sans doute de tuer tout suspense. Sans oublier qu’il n’y avait pas penalty sur Suarez en fin de match…".
L’avenir
Le projet ne changera pas. "Absolument pas !". Le président a tenu à être ferme, QSI ne lâchera pas le PSG après cette débâcle. Elle ne sera pas celle de trop. "Depuis le début, nous sommes là par passion du football et pour l’amour de Paris. Nous sommes déterminés à avancer. Nous allons poursuivre nos efforts parce que nous croyons en nos ambitions et un résultat, aussi dur soit-il à vivre, ne nous fera pas dévier de notre chemin". Ce chemin doit les mener à la C1 et lui, l’entraîneur, le staff, les joueurs présents dans l’effectif et ceux qui pourraient arriver doivent garder ça en tête selon lui. "Nous savons bien que le chemin vers la Ligue des champions est souvent long pour des clubs qui viennent bousculer la hiérarchie avec de nouveaux projets".
Chelsea a réussi à se faire une place au soleil en 2012 après avoir longtemps trébuché. Le PSG reste sur cinq échecs (quatre quarts et un 8e), mais le président n’a pas peur que cela effraie Marco Verratti, Adrien Rabiot ou Marquinhos, la jeune garde qui représente le présent et l’avenir du club. "Vous trouverez peu de clubs en Europe avec un pouvoir d’attraction aussi fort", a-t-il martelé avant de promettre d’autres grandes manœuvres l’été prochain : "nous allons travailler pour envoyer des signaux clairs qui montreront à tous à quel point nos ambitions restent fortes". Cette déroute aussi brutale soit-elle ne va pas briser l’élan, né en 2011, année de l’arrivée des Qataris. "Je pense que nous avons gagné le respect de tous et chacun sait que nous nous donnerons les moyens de réussir", a-t-il conclu.
Lire l'interview de Nasser Al-Khelaïfi en intégralité ici
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