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La justice française se dit "incompétente" pour poursuivre Nasser Al-Khelaïfi, soupçonné de corruption lors de candidatures de Mondiaux d'athlétisme

La patron du PSG était poursuivi pour des soupçons de corruption autour des candidatures des Mondiaux d'athlétisme de 2017 et 2019. Cette décision de justice annule ainsi, jeudi, sa mise en examen.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président qatari du Paris Saint-Germain, Nasser al-Khelaifi, assiste au match de Ligue des champions entre Paris et le Benfica, au stade du Parc des Princes, le 11 octobre 2022. (FRANCK FIFE / AFP)

C'est une décision qui fera date. La justice française est "incompétente" pour engager des poursuites sur les soupçons de corruption visant le patron du PSG Nasser Al-Khelaïfi autour des candidatures des Mondiaux d'athlétisme de 2017 et 2019, selon un arrêt de la Cour de cassation, consulté jeudi 16 février par l'AFP. Conséquence de cette décision dont le caractère est définitif : la mise en examen pour corruption active de M. Al-Khelaïfi, prononcée le 23 mai 2019, est annulée.

"Je me réjouis de cette décision qui est conforme au droit et je rappelle que Nasser Al-Khelaïfi a toujours contesté avoir commis la moindre infraction dans cette affaire", a réagi auprès de l'AFP Me Francis Szpiner, avocat de M. Al-Khelaïfi avec Me Renaud Semerdjian. Les avocats de Yousif Al-Obaidli, directeur commercial de la chaîne Al Jazeera mis en examen pour la même infraction, s'étaient associés à ce pourvoi. La décision de la Cour de cassation, rendue mercredi, met, de fait, également fin aux poursuites le visant.

Pas de "lien de connexité"

La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a estimé qu'il n'existait pas de "lien de connexité" entre des faits de corruption présumés commis en France et à l'étranger. Les soupçons portaient sur deux versements d'un total de 3,5 millions de dollars (3,2 millions d'euros), réalisés à l'automne 2011 par la société Oryx Qatar Sports Investments (QSI) - dirigée par Khalid Al-Khelaïfi, le frère de Nasser - au profit d'une société de marketing sportif dirigée par Papa Massata Diack, fils de l'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack

Papa Massata Diack, surnommé "PMD" dans les médias, a longtemps géré le dossier des droits marketing de l'IAAF. Les juges d'instruction et la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris s'appuyaient sur une rencontre à l'hôtel Negresco à Nice, donc sur le territoire français, et un virement de deux millions de dollars réalisé sur un compte en France, pour justifier la compétence des juridictions françaises pour mener des investigations sur ces soupçons.

Le Qatar aurait reçu en contrepartie le soutien de l'ex-grand patron de l'athlétisme Lamine Diack pour accueillir les Mondiaux d'athlétisme 2017, organisés par l'IAAF, et les JO de Tokyo 2020. Le décès de M. Diack en décembre 2021 a éteint les poursuites pénales à son encontre.

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