Coupe du Monde 2018 : Neymar ou pas, le Brésil doit balayer les doutes
8 juillet 2014. Soirée cauchemar. Dans la moiteur de Belo Horizonte, la Seleçao sombre devant son public. Le but d’Oscar à la 90e minute ne pansera aucune blessure. Le Brésil s’incline 7 buts à 1 face à l’Allemagne, en demi-finale de sa Coupe du Monde. “Je demande pardon à tout le monde” déclarait David Luiz après la déroute de son équipe.
Chasser les fantômes de 2014
4 ans plus tard, la longue chevelure du défenseur de Chelsea n’est plus là et le Brésil a grandi. Fred n’est plus l’attaquant titulaire, remplacé par une saine concurrence entre Gabriel Jesus et Roberto Firmino. Le milieu de terrain s’est densifié avec l’émergence de Casemiro, Paulinho et Coutinho. Aussi, deux gardiens de but de très haut niveau préservent les cages auriverde en les personnes de Alisson et Ederson.
"Ils ont bien évolué depuis 2014. Ils jouent plus européen que par le passé." déclarait il y a quelques jours Vladimir Petkovic, le sélectionneur suisse. Seul point commun, et pas des moindres, à la débâcle, Neymar. Il y a quatre ans, le Ney avait regardé les siens chuter à cause d’une fissure de la troisième vertèbre. Aujourd’hui, avant d’affronter le Costa Rica, sa cheville droite le fait souffrir suite à un choc reçu contre la Suisse. Il s'entraîne depuis son arrivée en Russie avec un strap et son sélectionneur Tite a indiqué samedi qu’il n’était “pas encore à 100%”.
"Je me suis bien entraîné, je me suis senti à l'aise et je suis tranquille pour mon pied", a lâché la superstar dans une vidéo diffusée par sa fédération. Le Brésil aura forcément besoin d’un grand Neymar pour aller au bout du Mondial et soulever sa première coupe depuis 2002.
Gagner pour ne pas trembler
Opposée ce vendredi au Costa Rica, la Seleçao doit gagner pour s’éviter les frayeurs d’un dernier match périlleux. Malgré le mauvais résultat du match inaugural face aux Suisses, le Brésil n’a pas inquiété. Sa première mi-temps fut convaincante et la seconde plus imprécise. Il faudra gagner en constance pour frapper fort lors de ce Mondial.
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"Nous devons rester calmes, faire tourner le ballon davantage et trouver l'ouverture au bon moment", prévient Coutinho. "Il est clair que ce sera difficile. Beaucoup de gens pensent que parce que nous sommes le Brésil, nous allons gagner facilement et marquer beaucoup... Mais tout le monde est prêt à se battre et nous devons fournir 110% de nous-mêmes", a-t-il souligné.
Le Costa Rica s’appuie avant-tout sur son gardien, Keylor Navas, recruté par le Real Madrid après un Mondial 2014 étincelant. Il est le gardien du temple et celui qui ne cesse de repousser l’échéance. Face au grand Brésil, Navas aura la lourde tâche de garder sa cage inviolée face à une équipe qui a toujours marqué depuis mi-novembre.
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