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Le Brésil va devoir apprendre à faire sans Neymar

Le forfait de Neymar est un sacré handicap pour le Brésil. Luis Felipe Scolari va devoir faire sans sa star pour le reste de la compétition. Les solutions pour le remplacer ne sont pas légion et n’apportent pas les mêmes garanties. Mais par l’émotion qu’elle suscite et les souvenirs qu’elle rappelle, cette absence pourrait être bénéfique à la Seleçao.
Article rédigé par franceinfo
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La blessure de Neymar contraint le Brésil à s'adapter

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Le Brésil va devoir apprendre à jouer sans Neymar. Sans celui qui les porte depuis le début de ce Mondial (4 buts). Poussive dans le jeu, la Seleçao s’en est remis aux éclairs de son numéro 10 pour avancer. Mais maintenant que Neymar n’est plus sur pieds, Scolari va-t-il payer son conservatisme et sa logique qui l’ont guidé au moment de composer son groupe de 23 ? En se passant des services de Robinho, Lucas ou encore Ronaldinho, Scolari s’est privé des artistes qui pouvaient apporter un surplus d’idées à une équipe sans imagination.

Cela s’est vu lors de la deuxième période face à la Colombie, lorsque Neymar a été moins influent. Les solutions de rechange s’appellent désormais Bernard (Shaktar Donetsk), Willian (Chelsea) ou Ramires (Chelsea). Pas des références comme peut l’être le Barcelonais. Eux-mêmes sont conscients que son absence va peser. "Neymar, c'est la référence pour nous. Il est capable de décider un match, jouer sans lui sera difficile", a affirmé Willian, le joueur de Chelsea. "C'est une perte comme joueur, mais aussi comme personne, car il avait toujours le sourire et était toujours positif", a ajouté Bernard.

Pas de révolution

Quelque soit le joueur qui sera aligné à la place de Neymar, Scolari ne devrait pas tout changer. C’est avec ce 4-2-3-1 qu’il a remis le Brésil à flot et qu’il a remporté la Coupe des Confédérations l’an dernier et le profil des remplaçants est le même que celui de Neymar. En moins talentueux. Willian, Ramires ou Bernard partagent avec le Barcelonais la vitesse et le dribble. Si le joueur qui évolue en Ukraine apparaît comme une option secondaire, les deux joueurs de Chelsea vont lutter pour accompagner Oscar et Hulk. Ce dernier pourrait d’ailleurs prendre encore un peu plus le jeu à son compte puisqu’il monte en puissance. Il a été le Brésilien le plus dangereux contre la Colombie mais n’a pas encore été payé de ses initiatives.

Le tweet d’OptaJean

Dans son malheur, le Brésil a peut-être enfin l’occasion de montrer autre chose que ce jeu physique attendant la touche de génie. Les autres joueurs offensifs ont ainsi l’occasion d’assumer leurs responsabilités. Hulk donc, mais aussi Oscar, complètement transparent depuis sa prestation réussie en ouverture face à la Croatie, sera attendu. Tous étaient tapis dans l’ombre de Neymar. La sortie de l’idole les oblige à sortir du bois. "Nous connaissons nos qualités. Nous sommes tristes, mais nous sommes encore plus forts après ce qui s'est passé et on va continuer la poursuite de notre rêve", a souligné Willian.

Emotion et souvenirs

L’image de Neymar hurlant à la mort a suscité une vive émotion. "Je ne sens plus mes jambes" criait la star selon son sélectionneur après le coup de genou du Colombien Zuniga. Les images du joueur quittant la pelouse sur une civière ou saluant les caméras au moment de monter dans l’hélicoptère et de quitter le centre de Granja Comary ont fait couler des larmes chez la plupart des supporters carioca. Celles de Neymar adressant un message au peuple brésilien ont ému. "Mon rêve n’a pas pris fin. Nous allons emporter un sixième titre mondial. Nous serons champions tous ensemble, nous, tous les Brésiliens", a assuré Neymar sur le site de la Fédération brésilienne.

Durant la première partie de la compétition, l’émotion et la pression ont semblé submerger la sélection auriverde. Mais depuis cette qualification aux tirs au but en 8e de finale face au Chili, le Brésil semble libéré. Et porté par l’enthousiasme de tout un pays, enthousiasme qui est encore monté d’un cran depuis le forfait de leur star. L’épreuve pourrait souder un groupe et une nation unie vers un seul but, la victoire. Les Brésiliens pourront se rappeler de 1962 d’Amarildo qui avait suppléé au pied levé Pelé, blessé dès le deuxième match. Le buteur de Botafogo avait alors pris les choses en main et permis au Brésil de remporter sa deuxième Coupe du monde. Reste à savoir si Willian, Ramires ou Bernard sont de cette trempe là.

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