Démission de Noël Le Graët : "Il faut tout changer dans le football français", lance Eric Thomas, président de l'Association française de foot amateur
"Le départ de Noël Le Graët ne doit pas cacher les manquements successifs et répétés de la Fédération française de football, il faut tout changer dans le foot français", a déclaré ce mardi sur franceinfo Eric Thomas, président de l'Association française de foot amateur (Affa), après la démission du président de la FFF Noël Le Graët. Quand la FFF dénonce "un dénigrement disproportionné de l'instance" dans l'audit, Eric Thomas voit un rapport "clair, équilibré, proportionné" qui "pointe du doigt le président dans sa méthode et les instances".
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Selon lui, le fait que tous les autres membres du Comité exécutif de la FFF restent en place est un mauvais signal. "Le système a la tête dure, il cherche à se maintenir", dénonce Eric Thomas, ajoutant que cette direction "privatise le foot français au bénéfice exclusif du football professionnel et au détriment du foot amateur".
Eric Thomas n'exclut pas une candidature à la présidence de la FFF
Eric Thomas est très critique sur le bilan de Noël Le Graët. "A son arrivée, il y avait 19 000 clubs amateurs, au moment de son départ, il y en a 14 000", constate-t-il. "5 000 clubs ont mis la clé sous la porte, essentiellement dans le monde rural, sans bruit, sans aide, sans savoir pourquoi", ajoute-t-il. Il retient de ce mandat "la mort du football amateur", qui "a été négligé". "Les dirigeants bénévoles n'ont que des devoirs, les membres du Comex ont tous les droits", attaque le président de l'Affa. Il en appelle donc à "une révolution démocratique". "Je souhaite que, demain, les présidents des clubs amateurs puissent voter, qu'ils deviennent des citoyens de leur sport", affirme Eric Thomas.
Actuellement, ce sont les présidents de ligue, sorte de grands électeurs, qui peuvent voter pour le président de la FFF. Une loi de mars 2022 prévoit que "le socle électoral devra être représenté par 50% de clubs amateurs au moins" d'ici le 1er janvier 2024. "Qu'est-ce qu'on attend ?", interroge Eric Thomas, qui n'exclut pas de se présenter à nouveau à la tête de l'instance. "On demande que les présidents des clubs amateurs représentent 60% du socle électoral", ajoute-t-il encore.
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