Démission de Noël Le Graët : "La bonne décision pour la FFF et pour lui-même", réagit Amélie Oudéa-Castéra
Après plusieurs mois de tourmente, Noël Le Graët a présenté sa démission, mardi 28 février, lors du comité exécutif de la Fédération française de football. Une décision saluée par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, dans une déclaration à l'AFP. "C'est la bonne décision pour la FFF et pour lui-même. J'ai confiance dans l'avenir de la 3F, dans la qualité de ses équipes et dans la capacité de ses instances à tirer les leçons des derniers mois pour en sortir plus fortes, au service du football français", a-t-elle noté au moment de la fin de son bras de fer avec le désormais ex-président de la FFF.
La Fédération de foot "va désormais pouvoir repartir de l'avant et tout mettre en oeuvre, sous la présidence intérimaire de Philippe Diallo, pour sortir de la crise avec en ligne de mire de prochaines échéances démocratiques", a ajouté la ministre des Sports.
Deux semaines plus tôt, cette dernière avait livré les conclusions de l'audit mené sur les dysfonctionnements au sein de l'instance qui n'avait pas épargné celui qui était à la tête du foot français depuis plus de onze ans. "Les dérives de comportement de M. Le Graët sont maintenant préjudiciables à l'image de la FFF et invite les instances fédérales à examiner cette situation en application des dispositions statutaires (...). Il ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français", tranchait ce rapport le 15 février.
L'avocat de Le Graët annonce porter plainte pour diffamation
Des propos que Noël Le Graët ne digère pas. Mardi 28 février 2023, sur France 5, son avocat a affirmé qu'il allait attaquer la ministre des Sports en diffamation. Ce à quoi Amélie Oudéa-Castéra a réagi mercredi 1er mars, au micro de RTL : "Je trouve cela affligeant, je n'ai jamais insulté personne, je suis restée polie, je ne l'ai jamais accusé de harcèlement. Nous avons fait un travail approfondi de quatre mois, dans le respect du contradictoire de chacune des parties (...) Je ne laissera pas dénigrer la qualité du travail qui a été fait."
Après avoir rappelé que le procureur avait décidé de son plein gré d'ouvrir une enquête pour harcèlement moral et sexuel, la ministre a clarifié : "La mission évoque des propos et des sms émanant bien de M. Le Graët, ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d'autres. Je ne l'ai jamais traité de harceleur. Cette stratégie de défense ne dupe pas grand monde.", a-t-elle ajouté, alors que le président de la FFF se dit victime d'une "cabale politico-médiatique bien organisée".
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