Vidéo Mise en retrait de Noël Le Graët : la "nouvelle génération de présidents de fédérations" est "beaucoup plus en prise avec la réalité"

"On voit arriver une nouvelle génération de présidents de fédérations qui ont une approche totalement différente", estime Virgile Caillet, délégué général de l'Union Sport & Cycle, invité du Talk franceinfo jeudi 12 janvier, après la mise en retrait mercredi de Noël Le Graët de la présidence de la Fédération par son comité exécutif extraordinaire après plusieurs polémiques. "Que ce soit sur le triathlon, le tennis de table, le judo, il y a beaucoup de fédérations où les présidents sont beaucoup plus en prise avec la réalité, et pour le moment, ne sont pas encore dans cette ivresse du pouvoir qui les fait complètement dérailler", poursuit Virgile Caillet.

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Selon le délégué général de l'Union Sport & Cycle, "on a vraiment un changement de paradigme dans la façon de gérer sa fédération, les enjeux d'éthique, de parité, de vigilance sur les sujets d'harcèlement etc". Pour autant, certaines grandes fédérations, comme le rugby et le football, "dirigées par des historiques", étaient coincées "dans l'ancien monde".  Pour Virgile Caillet, "les choses sont vraiment en train de bouger. Il n'y a pas de problème de gouvernance, c'est un problème de modèle parce qu'on est sur un modèle clientéliste. Le président peut pousser tel ou tel président de ligue."

Philippe Diallo a-t-il carte blanche ?

À la suite de la mise en retrait du président de la FFF, c'est Philippe Diallo, âgé de 59 ans, vice-président délégué de la Fédération jusqu'ici, qui reprend provisoirement les commandes. Il assurera ainsi l'intérim, couvrant également les fonctions de la directrice générale Florence Hardouin mise à pied à titre conservatoire, au moins jusqu'à la publication du rapport final de l'audit commandé par le ministère des Sports suite à une enquête publiée par So Foot révélant des dysfonctionnements internes au sein de la "3F".

Pour Nicolas Kssis-Martov, journaliste à So Foot, "Monsieur Diallo a quand même une fenêtre devant lui. C'est un homme très formé en termes de gestion d'entreprises, d'institutions. Il peut mettre en place une feuille de route de réformes. Il n'a pas carte blanche mais il peut venir devant le Comex pour dire 'Je propose ça et ça'."

"Il est très connu et reconnu en tant qu'homme modéré et posé, poursuit Nicolas Kssis-Martov. S'il fait ça, il le fera de manière très pragmatique et très méthodique, sur deux ans il peut faire bouger certaines lignes. Est-ce qu'il le fera ? Ca sera la vraie question."