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La section féminine de l'OL secouée par une affaire d'abus sexuels

Mediapart révèle ce samedi une affaire d'abus sexuels qui a éclaté au sein de l'Olympique Lyonnais il y a un an. Un entraîneur du centre de formation de l'OL a quitté son poste après avoir été accusé de harcèlement sur des joueuses.
Article rédigé par Emmanuel Rupied
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (ATTILA KISBENEDEK / AFP)

C'est une publicité dont se serait bien passé l'Olympique Lyonnais. Alors que le Mondial bat son plein avec la finale qui aura lieu ce dimanche dans la capitale des Gaules, la section féminine locale est secouée par une affaire d'harcèlement sexuel sur mineures. Selon le site Mediapart, entre septembre 2017 et mai 2018 deux joueuses du centre de formation rhodanien auraient été victimes de harcèlement sexuel de la part de leur entraîneur en U16.

Les féminines pas à l'abri des abus

Selon Slim Ben Achour,  l'avocat d'une des victimes, l'accusé aurait multiplié les actes déplacés. Alors sous ses ordres, le coach aurait notamment envoyé des messages explicites sans rapport avec le football à l'une de ses joueuses. "Je me sens bien quand tu es là", aurait-il notamment écrit. Lors d'un tournoi international à Colmar du 18 au 20 mai 2018, il serait même allé plus loin en se rendant un soir dans la chambre des deux filles et se serait livré à des attouchements. C'est au lendemain de cet événement que l'une des présumées victimes aurait prévenu sa famille et une des joueuses de l'effectif professionnel. Une semaine plus tard, l'OL leur annonce le départ de l'entraîneur. Le club a également signalé ces agissements à la justice.

Coup de théâtre quelques jours plus tard.  La directrice de la section féminine Sonia Bompastor écrit à l'une des victimes. Elle explique à Myriam (dont le nom a été modifié), que la prise en charge de ses dépenses s'arrêtera en juin 2019. Une façon de mettre fin à la collaboration avec le club rhodanien. Car l'autre nœud de l'affaire concerne l'absence de contrat ou de convention qui lie les futures proettes avec les clubs. Et qui laisse ainsi les joueuses dans une situation bancale. Si l'OL se défend d'un lien de cause à effet avec l'affaire, mettant en avant une progression sportive insuffisante, Ben Achour pointe les effets du harcèlement qui auraient pu avoir un impact conséquent sur ses prestations sur le pré. 

En plus d'une affaire d'harcèlement c'est donc tout le fonctionnement actuel du football féminin qui est pointé du doigt. Ce qui a poussé l'avocat de Myriam à assigner le club sur ce sujet le 4 juillet dernier en référé devant le tribunal de grande instance de Lyon. L'affaire suit désormais son cours. 

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