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Rennes-Lyon : après l'affaire du penalty entre Aouar et Paqueta, "il faut s'assurer que ça ne laisse pas de traces" prévient Eric Roy

Les Lyonnais se sont lourdement inclinés (1-4) sur la pelouse de Rennes, dimanche.

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Houssem Aouar et Lucas Paqueta se disputent le ballon lors de Rennes-Lyon, le dimanche 7 novembre 2021. (STEPHANE GUIOCHON / MAXPPP)

Quelle est la valeur d'un penalty dans les arrêts de jeu, quand son équipe est menée 4-0 ? À en croire le comportement de Lucas Paqueta, dimanche 7 novembre, face à Rennes, elle semble énorme. Elle permet à Lyon de réduire légèrement l'écart d'une lourde défaite, de faire gonfler les stats personnelles du Brésilien (6 buts en 17 matchs cette saison)... et d'exposer aux yeux des amateurs de Ligue 1, une nouvelle brouille.

On joue la 92ème minute de jeu, quand Lucas Paqueta s'écroule dans la surface de réparation rennaise. Alors que le buteur lyonnais est au sol, son défenseur, Emerson, s'empare du ballon, qu'Houssem Aouar, le tireur attitré, s'empresse d'aller récupérer. Ballon dans les mains, ce dernier s'en va en direction du point de penalty, mais trouve sur sa route... Lucas Paqueta. Les deux hommes parlementent, bientôt rejoints par des coéquipiers. Après de grandes discussions, c'est finalement, le Brésilien qui récupère le ballon, et le penalty.

Aouar était désigné pour tirer le penalty

"Normalement, c’est moi qui suis désigné mais j’ai senti qu’il (Paqueta) avait énormément envie, a expliqué Houssem Aouar, à nos confrères de RMC Sport. Au final, j’ai cédé et je le lui ai donné. Honnêtement, il n’y a rien du tout. On s’entend très bien et il ne faut pas faire une affaire sur ce truc."

"On a souvent vu ça, ce n’est pas nouveau, ce sont même des choses qui arrivent avec l'égo des joueurs dans le football de haut niveau, tempère Éric Roy, consultant pour Franceinfo: sport. En l’occurrence, ça caractérise le match des Lyonnais, où on a eu l’impression qu’ils n'étaient pas à l’unisson. Certainement qu'Aouar était désigné et, à partir du moment où des directives sont données dans le vestiaire, il n’y a pas de raison de vouloir en changer. Surtout que ce penalty ne sert à rien, à part aux statistiques personnelles", explique-t-il. 

"À Lyon, on doit se poser la question de savoir si on est plus dans le projet collectif ou personnel."

Eric Roy

à franceinfo: sport

Devant la presse, Houssem Aouar a assuré que les deux joueurs avaient discuté dans les vestiaires, à l'issue du match, confirmant ainsi que la brouille ne fut que de courte durée. Pour preuve, s'il avait cédé ce penalty à contrecoeur, Aouar avait ensuite généreusement applaudi la réduction de l'écart de son équipe.

S'assurer que cet épiphénomène ne "laisse pas de traces"

Passé par Nice, en tant qu'entraîneur puis directeur sportif, ainsi qu'à Lens et Watford dans ces mêmes fonctions, Éric Roy poursuit : "Il ne faut pas forcément réagir à chaud. Le lendemain ou le surlendemain, on fait en sorte d’aller parler aux deux joueurs : soit on les convoque, soit on leur parle au détour d’un entraînement, sans que ça soit quelque chose de formel. Parfois, ça ne sert à rien d’en rajouter. Mais il faut s’assurer que ça ne laisse pas de traces, c’est le plus important".

Englués dans le ventre mou du championnat, les Lyonnais espèrent bien que cette lourde défaite et les querelles entre joueurs ne plomberont pas la fin d'année. Un premier élément de réponse devrait arriver après la trêve internationale, face à Marseille, le dimanche 21 novembre.

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