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OM : 64 millions d'euros auraient été détournés en trois ans

C'est une révélation du Canard enchaîné. Les détournements et les conditions douteuses de nombreux transferts de joueurs ont coûté très cher à l'OM ces dernières années. Au total, 64 millions d'euros auraient été détournés au préjudice du club entre 2009 et 2012. Le journal satirique s'appuie sur un procès verbal établi par un juge qui travaille sur les comptes du club de football marseillais.
Article rédigé par Fabien Le Du
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
  (A l'arrivée  d'André-Pierre Gignac à l'OM en 2010, 26 millions d'euros auraient été versés en marge de l'opération officielle. Photo d'illustration du match OL contre OM le 23 novembre 2010 © Maxppp)

Ce qui surprend, c'est d'abord l'ampleur des sommes qui auraient été détournées : 64 millions d'euros en seulement trois ans. Et c'est aussi que l'on a le détail précis de toutes ces opérations, transfert par transfert, joueur par joueur. Plus de trois millions d'euros auraient par exemple été ponctionnés par divers agents plus ou moins officiels, sur le transfert de Souleymane Diawara  en juillet 2007, deux millions sur la prolongation de contrat de Mamadou Niang et encore quatre millions lors du départ du joueurs vers le club turc de Fenerbahçe. Dans ce décompte, le cas d'André-Pierre Gignac affole tous les compteurs. A son arrivée en août 2010, 26 millions d'euros auraient été versés en marge de l'opération officielle. 

 

"Le système est pourri, je n'y suis pour rien"

En trois ans, ce sont 25 opérations qui sont jugées illégales : versement de primes destinées à cacher un salaire officieux, commissions occultes à des agents dont certains ne sont que des prête-noms. Ce tableau édifiant est accompagné des déclarations recueillies par les policiers qui planchent sur ce tentaculaires dossier et qui témoignent d'un climat de peur au sein du club où même Vincent Labrune reçoit des appels menaçants sur son téléphone portable. "Cette peur est toujours en moi ", dit le président actuel. Son prédécesseur Jean-Claude Dassier conclue : "Le système est pourri, je n'y suis pour rien ". 

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