Incidents Nice-Marseille : "Notre sentiment c'est que cela n'était pas acceptable et qu'il fallait créer un précédent", explique le directeur de la communication de l'OM
Craignant pour leur sécurité après un envahissement de terrain, les joueurs de l'OM ont déclaré forfait, à quinze minutes de la fin de ce derby méditerranéen dimanche, alors que la Ligue autorisait la reprise du match.
Le match Nice-OM a été interrompu à un quart d'heure de la fin dimanche soir après que des supporters niçois ont jeté des bouteilles en plastique sur les Marseillais et finalement envahi la pelouse. "Notre sentiment c'est que cela n'était pas acceptable et qu'il fallait créer un précédent", a réagi lundi 23 août sur franceinfo Jacques Cardoze, directeur de la communication de l'Olympique de Marseille après les incidents du match de football Nice-Marseille.
franceinfo : Quelle est votre réaction après ces incidents ?
Jacques Cardoze : Ce qui s'est passé hier est très, très grave. La sécurité de nos joueurs n'a pas été garantie, on sait que dans ce stade [Allianz Riviera] il n'y a pas de filets de sécurité, on s'interroge sur le nombre de stadiers. Est-ce qu'il y avait un nombre suffisant de stadiers ? Est-ce qu'il y avait un nombre suffisant de policiers ? Est-ce qu'ils étaient tous armés de bouclier comme cela se fait généralement avec les tribunes de supporters les plus chaudes ? À la 25e minute de jeu, il y a déjà des supporters qui sont présents et des bouteilles qui tombent sur le terrain dès le début du match, on parle de 20 à 40 bouteilles. Ce n'est pas acceptable. On aura noté également que lors du but niçois, le joueur peut aller très facilement au contact des supporters. Évidemment qu'il y a un problème de sécurité. Il y a des questions auxquelles la Ligue devra répondre.
"Ceux qui sont responsables de la sécurité c'est le club qui reçoit. Hier le club qui recevait c'était l'OGC Nice et ce sont les autorités qui sont mises en place par le préfet qui sont censés faire respecter la sécurité de tous."
Jacques Cardoze, directeur de la communication de l'Olympique de Marseilleà franceinfo
À l'évidence, il y a eu un envahissement de terrain et combien de personnes ont pu rentrer sur ce terrain ? On est la risée de l'Europe du foot. On ne peut pas accepter ça.
Regrettez-vous de ne pas avoir repris le match ?
Pas de regret. On nous dit que le match aurait dû reprendre parce qu'il y avait un prétendu trouble à l'ordre public possible parce que nous n'aurions pas repris. La preuve, nous n'avons pas repris et il ne s'est rien passé. Une fois que les gens ont évacué le stade il n'y a pas eu de troubles. En revanche, que ce serait-il passé dans cette atmosphère électrique, détestable, pour nos joueurs qui ont été molestés, trois étaient en état de choc, si monsieur Bastien (arbitre) avait dû apprécier une action litigieuse, un pénalty, un carton rouge, une égalisation marseillaise ? Dans quelle ambiance aurions-nous basculé encore une fois ?
Vos joueurs étaient-ils en danger ?
Évidemment qu'ils étaient en danger. Nous les avons vus, nous avons discuté avec eux, nous avons vu les photos. Tout cela sera à l'appréciation de la commission de discipline, mais notre sentiment c'est que cela n'était pas acceptable et qu'il fallait créer un précédent. Nous ne pouvons pas accepter la violence sur les terrains et l'arbitre est le seul dépositaire de l'autorité sur un terrain de foot et monsieur Bastien nous a donné raison. Il s'est opposé avec courage à la demande du délégué de reprendre ce match. Il nous est arrivé la même chose à Montpellier. Mais combien de temps cela va-t-il durer ces jets de bouteilles en plastique ? Ce sont des dangers.
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