L'OM, au bord du gouffre
Daniel Sanchez, Eric Hély et samedi Fabrizio Ravanelli... Les entraîneurs tombent un à un. Les dirigeants de club ont beau faire de grands discours, mais seuls les résultats comptent. Le reste, la confiance et l'attachement des joueurs envers leur coach, la qualité du jeu produit, importent peu. A Marseille, Elie Baup est encore porté par le soutien du directoire du club phocéen. Souvent raillé pour son instabilité chronique, l'OM veut s'inscrire dans la durée avec le coach à la casquette. Mais pour que l'idylle soit belle, il faut qu'il y ait des victoires. La piètre série marseillaise en cours (5 défaites et 1 nul) met clairement de l'eau dans le gaz entre Baup et le "boss" de l'OM. Alors, pour raviver la flamme et espérer prolonger l'aventure sur la scène européenne, il faut se refaire la cerise, et vite. Mais contre Naples, mieux vaut ne pas trop y compter.
Naples n'a jamais été aussi fort
Avant la rencontre face à l'OM, le Napoli fait les choux gras de la presse italienne, et pour cause : avec neuf victoires, un nul et une seule défaite, les Azzuri réussissent le meilleur début de saison en championnat de toute l’histoire du club. La recette de leur succès ? Une ligne offensive efficace, supersonique et une belle assise défensive. Du Rafa Benitez, en fin de compte. Devant, "El Pepita" Higuain, avec ses 6 buts en 12 matches, a presque fait oublier Cavani, Callejon régale avec ses coup de reins désaxant et ses passes millimétrées, et Insigne confirme au poste de dynamiteur en chef. D'ailleurs, lorsque ces trois là sont alignés au coup d'envoi, le Napoli n'a jamais perdu. Mais ce n'est pas tout : les partenaires de Marek Hamsik possèdent une autre arme redoutable, à savoir les frappes lointaines. L'équipe coachée par "Rafa" a marqué 8 buts hors de la surface depuis le début de la saison, le meilleur chiffre d'Europe en la matière. A noter également que les Partonepei aiment les départs en fanfare, puisqu'ils ont inscrit 8 buts dans le premier quart d'heure depuis le début de la saison. Deuxièmes de série A après 11 journées, les Napolitains abordent cette rencontre dans la meilleure forme qui soit.
Rennes, un nul en trompe l'oeil
Dans le camp d'en face, on suit plutôt la dynamique inverse. Si le vice-champion de France a mis fin à une série de 5 défaites en obtenant le nul samedi à Rennes, le petit point ramené de Bretagne est clairement l'arbre qui cache la forêt. Alors oui, on pourrait considérer que n'encaisser qu'un but face à un adversaire qui en a "planté" cinq la semaine passée à l'exterieur (victoire 5-0 à Toulouse) s'avère être une opération positive. Et elle l'est. Mais elle est surtout inespérée. Contre les Bretons, les Phocéens n'ont pas montré ne serait-ce qu'un petit signe d'amélioration, que ce soit dans le jeu, dans l'efficacité offensive, et surtout en défense. Les marquages de Morel, Abdallah, et Diawara sont toujours aussi aléatoires, Romao est moins hargneux, Valbuena est carbonisé, Payet est inexistant... Le fait est que Thauvin, vingt petites années au compteur, porte quasiment à lui seul la ligne offensive marseillaise. Étincelant depuis quelques matches, l'ancien Bastiais se démène sur le front de l'attaque, mais est bien le seul.
Face à Naples, ce mercredi soir, les joueurs d'Elie Baup peuvent avoir peur du vide. S'ils perdent, il se rapprocheront irrémédiablement du néant européen.
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