L'OM s'incline au Vélodrome
A un pas de la qualification. Voilà où se trouvaient les Marseillais avant cette 5e journée de Ligue des Champions et la réception de l'Olympiakos. Faire mieux que Dortmund, en déplacement à Arsenal dans le même temps, leur assurait la qualification et un beau match de 8e de finale à disputer. Quatre jours après avoir perdu à Montpellier en championnat, la bouffé d'oxygène était bonne à prendre après un début de saison toujours à la limite de la crise. Mais en manque d'inspiration, en l'absence d'investissement physique dans les duels, et toujours à la recherche d'une grande confiance, l'OM a failli dans sa mission.
Le début de rencontre ne permettait pas aux Olympiens de se rassurer. Procédant en contres, les Grecs se montraient dangereux avec notamment Djebbour et Mirallas, et ouvraient même le score par l'expérimenté suédois Mellberg, d'une tête décroisée sur coup franc, mais il était justement signalé en position de hors-jeu (10e). Au quart-d'heure de jeu, l'OM haussait le ton. Une frappe d'André Ayew, déviée par Papadopoulos (16e), une autre de Rémy, encore déviée (20e), une belle série de corners, mais rien de bien tranchant. Après la demi-heure, Mandanda devait réaliser quelques parades miraculeuses pour empêcher ses filets de trembler. Un petit numéro de Mirallas permettait à l'ancien Stéphanois de frapper au but, le portier repoussait des poings sur Holebas dont le tir, dévié par un défenseur olympien, était repoussée d'une main ferme par Mandanda, pourtant parti de l'autre côté (36e). L'international français était encore à l'oeuvre à la 39e minute, pour repousser une tentative de Maniatis
L'OM plus présent en 2e période
Après une mise au point que l'on devine musclée de Didier Deschamps à la pause, les Marseillais revenaient avec d'autres intentions, traduites notamment par une plus une plus grande présence devant le but. A la 50e minute, Valbuena voyait sa tentative à bout portant déviée en corner par Megyeri, avant un cafouillage des Grecs dans leur surface (56e), puis un raté de Jordan Ayew alors qu'ils étaient quatre aux 16m à pouvoir reprendre un tir contré de Valbuena (57e). Mais à l'approche de l'heure de jeu, l'Olympiakos reprenait le dessus. Mandanda sauvait une nouvelle fois les siens en remportant son duel face à Mirallas (59e), lequel tombait à 4m du but en pivotant suite à un centre de Djebbour (62e). De nouveau, l'OM tentait de se mettre à l'abri, un centre de Valbuena passant juste au-dessus de la barre transversale (66e), avant que la plus grosse occasion ne soit l'oeuvre de Diarra, auteur d'une tête plongeante sur un centre de Rémy, mais le portier de l'équipe grecque était à la parade, comme Mandanda en première période (72e).
Les Grecs en rivaux
Finalement, l'inévitable survenait à la 82e minute, avec une demi-volée victorieuse de Fetfazidis, en position de hors-jeu non signalée, à la réception d'une somptueuse ouverture de l'extérieur du pied gauche de Yeste. L'Olympiakos devant, cela n'avait rien d'illogique. L'OM aurait pu bénéficier d'un penalty pour une main de Mirallas dans sa propre surface à la 87e minute, mais l'arbitre ne donnait qu'un coup franc à l'extérieur de la surface, que Gignac cadrait à ras de terre, sans inquiéter Megyeri.
En s'inclinant (1-0), quatre jours après avoir perdu à Montpellier et à quatre jours du Clasico contre le PSG, l'Olympique de Marseille se place en situation très délicate. Dans sa dynamique, bien sûr, mais également au niveau comptable dans ce groupe F de la Ligue des Champions. Car si Arsenal, avec un doublé de Van Persie, a validé son ticket pour les 8e de finale en éliminant du même coup le Borussia qu'il a vaincu (2-0), la 2e place reste ouverte. A signaler d'ailleurs que les hommes d'Arsène Wenger se qualifient pour la 12e fois de suite pour les 8e de finale de la Ligue des Champions, et qu'Abou Diaby a retrouvé le terrain après cinq mois d'absence en rentrant à la 85e minute du match.Et comme ce ne sont plus les Allemands qui peuvent le prendre, ce sont les Grecs. Et dans la dernière journée, l'OM ira à Dortmund, alors que l'Olympiakos recevra les Gunners. Pour se qualifier, c'est simple, les hommes de Didier Deschamps doivent faire aussi bien que l'Olympiakos. Comme ils devaient le faire ce soir. Et dimanche, le Clasico sera vital si le groupe veut éviter la crise.
Déclarations
Steve Mandanda (gardien de Marseille): "Il y a beaucoup de déception et de colère. On doit être capable de maîtriser ce match. Nous n'avons pas montré le visage d'une équipe qui avait envie de se qualifier."
Jordan Ayew (attaquant de Marseille): "Ça va être tendu maintenant car l'Olympiakos a 6 points et se relance. II va falloir gagner à Dortmund. Ce soir, nous sommes passés à côté. Je ne sais pas quoi dire sur cette défaite. On est passé au travers. Nous devons nous mettre au travail pour dimanche face au PSG. Nous sommes tous déçus de cette contre-performance. Nous verrons ce que le coach nous dira demain."
Ernesto Valverde (entraîneur de l'Olympiakos): "Aujourd'hui, on retiendra la victoire, on a beaucoup bataillé pour l'obtenir, même si Marseille est une grande équipe. Avec toutes les occasions que nous avons eues ce soir, l'équipe a été bien en jambes. On félicite tous ceux qui sont venus nous soutenir. Ces trois matches ont été abordés avec l'envie de victoire, cela a été difficile, mais il y a la victoire au bout. On a dû imposer notre rythme. Avec Maniatis et Modesto alignés au milieu, c'étaient les seules solutions que nous avions en raison des blessures et ils s'en sont bien sortis. Pour les 8e de finale, l'OM a l'avantage au classement. Nous allons essayer de battre Arsenal pour nous qualifier, mais je le répète, Marseille est mieux placé pour se qualifier. Nous souhaitons bien sûr la qualification et nous allons tout faire pour l'obtenir."
Arsène Wenger (manageur d'Arsenal): "Van Persie est dans une période où tout lui réussit et où les buts lui viennent naturellement. Ce fut un bon match contre une bonne équipe de Dortmund qui a mieux débuté la rencontre que nous. On a été patient et intelligent et nous avons haussé notre tempo et notre niveau de jeu après la pause pour prendre le contrôle du match. Je suis très heureux de notre qualification en tête du groupe car on revient de loin après notre début de saison difficile."
Jurgen Klopp (entraîneur de Dortmund): "Nous avons bien débuté en ne les autorisant pas à développer leur jeu. Mais nous avons perdu notre rythme et Arsenal est revenu dans le match, surtout après les deux changements rapides que nous avons dû faire. On était mieux après la pause mais Kagawa a raté une grosse occasion. Je ne peux rien reprocher à mes joueurs. Ils ont travaillé dur mais ce soir, cette défaite est méritée. On est tombé face à une excellente équipe offensivement qui possède en Robin Van Persie un joueur exceptionnel."
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