La justice donne raison aux supporters de l'OM
Le tribunal condamne la LFP a verser 3.000 euros à chacune des associations requérantes (Winners, Dodgers, Yankee, Handi Fan Club, Ultras, Marseille Trop Puissants et le Club central des supporters) qui avaient saisi en référé la justice pour réclamer la suspension de la décision de la Ligue.
"L'exécution de la décision de la Commission des compétitions de la LFP (...) est suspendue en tant qu'elle porte fermeture de l'espace visiteurs du Parc des Princes aux supporters marseillais", écrit le tribunal dans son ordonnance. Les neuf groupes de supporteurs de l'OM avaient plaidé jeudi matin, dans une action commune. Par la voix de leur représentant, Me Olivier Grimaldi, ils avaient dénoncé le fonctionnement de la LFP "qui ne prend pas de décision en droit, mais en appelant ses membres au téléphone".
"La LFP veut faire passer les supporteurs de l'OM pour des voyous, alors que l'ensemble des groupes de supporteurs ont fait de gros efforts et sont responsables. Il n'y a pas d'incidents au stade Vélodrome. Les barbares sont au Paris SG, pas à l'OM ! Et quand on prend des mesures de police, il y a des règles à respecter: il faut établir précisément où est le danger et convoquer les parties", avait expliqué à l'audience Me Grimaldi. L'avocate de la LFP, Me Claudine Maurain, s'était défendue de toute stigmatisation des fans marseillais, expliquant au contraire que la Commission des compétitions (COC) avait quasiment pris "une mesure de protection des supporteurs marseillais".
"Tous les groupes sont très contents de la décision du tribunal administratif. Au regard de cette décision, ils iront au stade !", s'est réjoui en fin d'après-midi Me Grimaldi, auprès de l'AFP. Le tribunal, dans ses attendus, a émis "un doute sérieux sur la légalité de la décision" de la commission des compétitions (COC), faisant ainsi droit aux arguments des supporteurs de l'OM. Cette ordonnance intervient à la veille d'une réunion de la COC, sommée par la commission d'appel de la LFP de revoir sa copie en entendant cette fois les dirigeants des deux clubs. Supporteurs et dirigeants marseillais ont répété depuis le début que la mesure de la COC n'avait fait l'objet d'aucune concertation, et réclament le quota maximal de 2000 places, que la COC peut cependant moduler pour des raisons de sécurité.
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