Ligue 1 : comment l'OM a redressé la barre pour revenir dans les places européennes

Gennaro Gattuso l'avait annoncé : après la trêve internationale, on allait voir "un grand OM". Si l'écurie du coach italien n'a pas encore retrouvé son niveau des saisons passées, la renaissance olympienne est bien en marche en ce début décembre. À Lorient, les Marseillais ont signé leur troisième victoire de rang en championnat en l'espace d'une semaine, la première à l'extérieur de la saison. Une série positive qui ramène le navire phocéen dans des eaux moins troubles, puisque l'OM est de retour dans le top 6.

Cela ne correspond pas encore tout à fait aux ambitions du club, qui vise le podium et une qualification en Ligue des champions. Mais l'OM se donne le droit d'y rêver de nouveau avec ce nouvel élan positif. "Ces victoires nous font respirer un peu, mais on n'a encore rien fait. On a mangé notre pain noir et on ne doit pas oublier ça", relativisait ainsi Gennaro Gattuso après le succès dans la semaine face à Lyon. S'il reste prudent, l'Italien semble pourtant avoir enfin trouvé la formule.

Le feux d'artifice Aubameyang

Après avoir tâtonné tactiquement depuis son arrivée en septembre, le technicien phocéen a reconduit à Lorient sa dernière trouvaille : un 3-5-2 qui lui permet d'associer Vitinha et Aubameyang à la pointe de l'attaque. Et, comme face à l'OL, cela a fonctionné et permis à Pierre-Emerick Aubameyang de rayonner dans les espaces pendant que Vitinha occupait (et fatiguait) la charnière centrale adverse. Buteur face à Lyon, et auteur d'un doublé ce dimanche face à Lorient, "Aubam" incarne à lui seul ce retour au premier plan de l'OM.

Auteur de 7 buts et 3 passes décisives sur les 4 derniers matchs, l'ancien Barcelonais est enfin comme un poisson dans l'eau sur le Vieux Port, après des débuts délicats. Son association avec Vitinha fait des étincelles, bien qu'elle ne soit pas forcément appelée à durer. Car le 3-5-2 du moment n'est pas le premier choix de Gennaro Gattuso, obligé de composer avec les absences. Toujours est-il que ce système sied parfaitement à cet OM, que ce soit au duo offensif, mais aussi au trio Balerdi-Gigot-Mbemba derrière, tout en donnant de la liberté aux pistons Jonathan Clauss et Renan Lodi.

Une défense retrouvée

"On ne doit pas croire qu'on a tout résolu. On verra ça quand on aura trouvé de la continuité, dans les prestations et les résultats", calmait Gennaro Gattuso après la victoire face à Lyon. Mais après ce nouveau succès face à Lorient, le premier à l'extérieur pour l'OM depuis avril (dix matchs), c'est bien une série positive qui se dessine pour l'OM. En deux semaines, les Olympiens ont remporté trois rencontres de Ligue 1 (Rennes, Lyon, Lorient) et une de Ligue Europa (Ajax Amsterdam), et gagné 7 places au classement.

Mieux : l'OM a retrouvé des certitudes, que ce soit offensivement avec Aubameyang, mais aussi défensivement. Avec 0.75 but encaissé sur ces 8 premiers matchs de Ligue 1, l'OM de Gattuso a renoué avec une solidité défensive nécessaire, symbolisée par 4 clean sheets en 7 matchs, et le plus faible total de tirs cadrés concédés par rencontre (à égalité avec Nice). Pas de quoi faire sauter Gennaro Gattuso au plafond après le succès face à Lorient.

Préoccupé depuis plusieurs semaines par la forme physique de ses troupes, et leur tendance à sombrer en deuxième période, le champion du monde 2006 n'a pas été rassuré sur ce point à Lorient. "Ce que j'ai dit aux joueurs, c'est que je ne suis pas vraiment content. On doit améliorer pas mal d'aspects, on a terminé ce match à dix. A 3-0, plein de choses ne me plaisaient pas, c'est une question de mentalité. On doit s'améliorer là-dessus", pestait l'Italien au micro de Prime Video.

Car si les Marseillais sont en voie de guérison, ils sont encore convalescents. Pour définitivement guérir, il leur faudra bien négocier les deux dernières journées de Ligue 1 de l'année face à Clermont dimanche puis à Montpellier. Entre-temps, l'OM ira jouer la première place de son groupe en Ligue Europa jeudi, à Brighton. En cas de sans-faute sur ces trois rencontres, les Marseillais passeraient Noël au chaud, ce qui était loin d'être gagné à Halloween.