Ligue 1 : Galtier, Tudor, Bosz, Favre, Fonseca, cinq entraîneurs à suivre cette saison
Les bancs de la Ligue 1 accueillent cette saison certains techniciens dont le défi sera très relevé, entre beau jeu et haut du tableau.
Vingt clubs, vingt entraîneurs, vingt défis différents, vingt fusibles potentiels. La Ligue 1 recommence vendredi 5 août, et avec elle les affrontements tactiques entre les coachs des vingts écuries du championnat. Parmi eux, cinq techniciens auront des challenges très relevés, et seront soumis à une intense pression.
Christophe Galtier, son plus grand défi
Élu trois fois meilleur entraîneur de Ligue 1 (2013, 2019 et 2021), l'inattendu champion de France 2021 avec Lille arrive à Paris avec un sentiment d'accomplissement. Désormais à la tête du plus puissant club de France, Galtier va devoir convaincre quelques sceptiques. "Je m'y suis préparé et si j'ai accepté ce poste, c'est que j'en suis capable", assure-t-il.
Christophe Galtier devra réussir là où son prédécesseur Mauricio Pochettino a échoué : trouver un système de jeu à même d'exploiter les pleins potentiels de l'armada parisienne. "C'est un privilège d'avoir un effectif de ce niveau-là", reconnaît ce bon meneur d'hommes, qui n'a cependant jamais managé des égos comme ceux de Mbappé, Messi ou Neymar. Son expérience européenne (aucune victoire en C1) est assez maigre, pour un club obsédé par la Ligue des champions.
Igor Tudor, déjà chahuté
Le Croate, nouvel entraîneur de l'OM après le départ de Jorge Sampaoli, a fait l'objet d'une bronca pour son premier match (amical) au Vélodrome, au terme d'une préparation calamiteuse (trois défaites, un nul et une seule victoire contre les amateurs de Marignane-Gignac), achevée sur une défaite contre le Milan AC (2-0).
"Je veux que les gens qui viennent au stade n'en partent pas déçus", avait pourtant proclamé le coach de 44 ans en promettant un "football d'attaque et d'intensité" bien différent du jeu de possession prôné par Sampaoli. Après une excellente saison avec Vérone en Italie, l'ancien international croate aura fort à faire, lui qui n'a jamais dirigé une équipe en Ligue des champions, que l'OM disputera cette saison.
Peter Bosz, rebond impératif
"Normalement, j'aurais été viré à cause des résultats en étant 13e dans un club qui veut jouer pour la Ligue des champions", confiait en janvier le coach lyonnais au Progrès. Il aura finalement terminé 8e et conservé la confiance de son président, Jean-Michel Aulas. Mais avec le rachat de l'OL par le milliardaire John Textor, Bosz aura difficilement droit à un autre faux pas.
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Surtout que le Néerlandais a obtenu le recrutement désiré. Alexandre Lacazette est de retour pour pallier les lacunes dos au but de Moussa Dembélé. Quant à Corentin Tolisso, également rapatrié, son état de santé fait déjà beaucoup parler. Le mois d'août sera décisif. Les premiers matches de la saison, contre des adversaires abordables, devraient amener l'OL en haut du tableau. Sinon, gare à la tempête...
Lucien Favre, l'ambitieux
Contrairement à 2016, le président niçois Jean-Pierre Rivère n'a pas bataillé pour convaincre Lucien Favre. Ineos, propriétaire du "Gym", a fait changer le club de dimension. Dès son arrivée, le Suisse a d'ailleurs clamé ses ambitions. Nice "doit, d'ici deux ans, finir régulièrement dans les trois premiers et même plus !" L'actuelle restructuration interne limite l'arrivée de recrues et fait perdre du temps. Mais Favre, 64 ans, reste patient.
De Dortmund, il a gardé l'exigence d'un pressing haut et agressif, pour jouer vite en transition. Sa philosophie est surtout de pousser ses joueurs à une amélioration technique constante, à la réflexion et à la prise d'initiative, comme le dribble. "Si on ne peut pas contrer, il faut faire circuler le ballon car l'adversaire n'aime jamais trop courir", dit-il.
Paulo Fonseca, le pari
Après la saison décevante sous la houlette de Jocelyn Gourvennec, Lille a misé sur le Portugais Paulo Fonseca, connu pour pratiquer un jeu offensif séduisant. Le technicien de 49 ans a affiché son ambition : "On veut avoir une équipe avec une forte identité, une équipe qui domine le match, qui produit un joli football", a-t-il affirmé à l'AFP.
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Mais avec un effectif moins talentueux que les saisons précédentes, l'ancien coach de Braga, du Shakhtar Donestk et de l'AS Rome parviendra-t-il a faire mieux que la médiocre 10e place obtenue l'an dernier ? Fonseca devra trouver le bon équilibre pour ne pas se faire surprendre en contre, car si ses équipes marquent beaucoup, elles concèdent nombre de buts...
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