Cet article date de plus de huit ans.

Pourquoi les gazons de l'Euro sont pourris, selon le jardinier de Versailles

La pelouse du stade Pierre Mauroy a fait polémique dimanche soir, à cause de son mauvais état. Pour Alain Baraton, le grand jardinier du château de Versailles, les délais d'enracinement étaient trop courts.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Un jardinier sur la pelouse du stade Pierre Mauroy de Lille, le 19 juin 2016. © MAXPPP)

Après la pelouse du stade Vélodrome à Marseille, c'est celle du Stade Pierre-Mauroy, à Lille, qui fait polémique. Dimanche soir, dans le dernier match de poule, Français et Suisses se sont quittés sur un score vierge 0 - 0 et beaucoup mettent en cause le mauvais état du terrain. Qualifié de "champ de patates", il est devenu la risée du web.

Rien d'étonnant selon Alain Baraton, le jardinier en chef du parc du château de Versailles, puisque la pelouse a été changée il y a seulement trois semaines. "C'est beaucoup trop juste d'autant plus que le gazon posé sur les stades est un plaquage. Il faut donc le poser sur un substrat et permettre l'enracinement. Et en trois semaines la plante n'a pas le temps de s'enraciner. Vous rajoutez à cela une absence de lumière dans le stade et peut-être même d'éclairage (...) pour accélérer la croissance du gazon."

"Peindre une pelouse en vert, c'est la condamner à mourir"

Avant le match France-Suisse, dimanche, la pelouse aurait été peinte en vert, afin de masquer ses défauts. "Une erreur de plus" , selon le jardinier. "Peindre une pelouse en vert, c'est la condamner à mourir à plus ou moins long terme. Il n'aurait pas été nécessaire de pratiquer ces artifices si on avait respecté des règles simples", telles que l'éclairage, l'aération ou la protection de la pelouse contre la pluie" explique Alain Baraton sur France Info. 

Selon Alain Baraton, il est possible de réparer les dégâts en donnant "les moyens techniques" aux jardiniers qui, il le rappelle, touchent en moyenne 20.000 euros par mois. Dernière solution possible, Alain Baraton : "Au même salaire c'est quand ils veulent", a-t-il ironisé.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.