Arsenal: La métamorphose Giroud
Comment expliquez-vous votre métamorphose cette saison?
Olivier Giroud : "L'an passé, c'était l'apprentissage de la Premier League. J'ai franchi encore une étape avec ce niveau international que je découvrais. Là, j'ai pu faire une préparation alors que l'an passé elle a été tronquée à cause de l'Euro. J'ai aussi marqué tout de suite, et le boss (Arsène Wenger, ndlr) m'a mis à l'aise. Ce qui a changé, c'est un peu ma progression car on travaille beaucoup techniquement à Arsenal, mais surtout la confiance. La technique, je l'ai toujours eue même si selon les circonstances je suis parfois moins à l'aise. A Tours, à Montpellier, ma deuxième saison a été meilleure que la première. C'est la suite logique. Je ne vais pas dire que je ne suis pas surpris mais je m'attendais à vivre une grosse saison".
Entre l'an passé et aujourd'hui, Arsenal aussi a changé de visage...
O.G. : "On a gardé nos meilleurs joueurs et c'est une chose qu'Arsenal ne faisait pas depuis quelques années car il perdait 4 ou 5 de ses meilleurs joueurs. On peut travailler dans la continuité et en plus les renforts de Flamini et Özil nous apportent beaucoup, chacun dans son registre. Le club a affiché ses intentions. On se sent plus fort au côté de joueurs comme Özil. C'est Le joueur qu'il nous fallait".
A ce rythme, il va bientôt falloir revoir les ambitions à la hausse?
O.G.: "On est en confiance, c'est un avantage d'être devant, mais je ne vais pas parler de titre maintenant. On est assez raisonnable et lucide pour savoir que le championnat sera disputé jusqu'au bout. On est sur une bonne lancée, il faut enfoncer le clou. On joue Chelsea en coupe, deux fois Dortmund, MU et Liverpool d'ici la prochaine trêve. On va pouvoir se tester réellement encore plus avec des gros chocs. A nous de montrer que l'on a les ressources, les reins assez solides pour assumer ce rôle d'équipe qui veut jouer les trois premières places voire plus. On aura des éléments de réponse après ces matches".
Où situez-vous justement Dortmund?
O.G.: "C'est le vice-champion d'Europe alors il faudra mettre les mêmes ingrédients que lors de nos précédents matches. Mais c'est encore le niveau au-dessus. On a envie de faire un gros coup chez nous pour envisager la suite encore plus sereinement".
Quels écueils peuvent guetter votre équipe à court terme?
O.G.: "Pour l'instant, on s'en sort plutôt bien. Quand il s'agit de combiner, de jouer à 1-2 touches de balle, on parvient à trouver des brèches. Mais le coach insiste sur le fait que quand il y a beaucoup de N.10, on a tendance à jouer beaucoup à l'intérieur. Cela s'est vu certaines fois. Il ne faut pas délaisser les côtés. C'est un équilibre à trouver. On aura plus de cordes à notre arc quand Podolski, Walcott et Oxlade-Chamberlain seront de retour. On a aussi vu que l'on a des soucis lorsque Flamini sort. Car aujourd'hui, il est très important dans notre système défensif. C'est lui qui équilibre tout".
Avec tous ces milieux offensifs, risquez-vous de devenir exclusivement passeur?
O.G.: "Je suis un attaquant qui aime faire jouer les autres. Ca a toujours été mon jeu et les connaisseurs savent que je suis capable de marquer ou faire marquer. Je ne vais pas le répéter sans arrêt mais il faut considérer le contenu des matches, pas juste le résultat. C'est pour ça que j'étais très content de ma première année. Le boss et mes coéquipiers savent ce que j'apporte à l'équipe. Je veux m'imposer comme l'un des meilleurs attaquants d'Angleterre".
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