Arsène Wenger, le cosmopolite
On ne compte plus les Frenchies qu'Arsène Wenger a ramené par dizaines dans le borough d'Islington. Mais ils n'ont pas été les seuls à avoir été débauchés en nombre : Brésil, Pays-Bas, République démocratique du Congo, Corée du Sud... L'ère Wenger à Arsenal est marquée par la mondialisation des profils. Une nouveauté dans un Royaume-Uni encore féru de kick and rush et de jeu rugueux "à l'anglaise" dans les années 1990.
En chef d'orchestre le Français mise dès son arrivée à Londres sur un plan de jeu résolument offensif, marqué par une habileté technique au-dessus de la moyenne. Bien loin des standards de l'époque Outre-Manche. Pour résoudre le problème, il envoie des émissaires, observe tous les championnats possibles pour trouver des joueurs susceptibles de rentrer dans le moule. Un objectif : "gagner avec classe". La philosophie d'Arsènal se met en place.
Aujourd'hui, ils sont 217 à avoir disputé au moins une rencontre officielle sous ses ordres. Peut-être plus d'ici la fin de la saison, qui sait. De quoi affubler Arsène d'un nouveau surnom : "le cosmopolite".
CARTOGRAPHIE : Mais d'où viennent les joueurs de l'ère Wenger ?
Dans un entretien pour le supplément Sport & Style de L'Equipe en novembre 2015, l'Alsacien expliquait ceci :
"Le sport collectif a une valeur, c’est de pouvoir être en avance sur son temps. On peut jouer avec onze joueurs de onze nationalités différentes et proposer une œuvre collective. Le sport d’aujourd’hui peut démontrer ce que peut être le monde de demain. On peut ainsi partager des émotions fantastiques avec des gens avec qui on ne peut pas parler. Ce n’est pas encore possible dans la société du quotidien. Et dans ce sens, le sport collectif est un modèle."
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