Danny Rose (Tottenham) impatient de prendre sa retraite à cause du racisme

C'est une parole marquante. Des mots forts à la hauteur du malaise qu'il vit. A 28 ans, en pleine force de l'âge pour un athlète de haut niveau, Danny Rose en a assez de subir le racisme de quelques personnes dans les stades. Le latéral de Tottenham écume les terrains d'Angleterre et du monde dans son couloir. Il entend beaucoup de choses. Et il met clairement en cause les autorités, à son goût trop frileuses face aux actes de racisme dans les stades. "Quand des pays ne sont punis que d'une amende équivalente à ce que je peux dépenser lors d'une soirée festive à Londres, que peut-on espérer ?", s'est-il interrogé. "Il est inquiétant de voir les dirigeants mondiaux et les politiciens minimiser les incidents racistes et discriminatoires", a-t-il déclaré lors d'une conférence organisée pour aider à combattre les discriminations.

Objet d'insultes racistes lors du dernier match de la sélection anglaise au Monténégro le 25 mars dernier lors des qualifications de l'Euro 2020, il a mesuré le peu de chemin parcouru depuis quelques années. "J'ai joué en Serbie il y a huit ans et ça m'était arrivé. Alors je me suis dit que ça pourrait se reproduire... et c'est arrivé", a-t-il ajouté en dénonçant ce phénomène dans les Balkans, même s'il a reconnu que les troubles n'étaient le fait que d'"une minorité". Mais ces actes pourraient le conduire à interrompre son parcours, à ne plus vivre de sa passion.