Harry Kane, l'ouragan qui emporte la Premier League
Le Real Madrid, Manchester United, tous les plus grands clubs européens ont en ce moment les yeux vers Londres. Pour superviser un joueur d’Arsenal ou de Chelsea ? Alexis Sanchez, Eden Hazard ? Non, en ce moment, en Premier League, celui qui fait tourner les têtes s’appelle Harry Kane. A 21 ans, l’attaquant formé à Tottenham a renversé Arsenal à lui tout-seul. Les Gunners menaient 1-0 à la pause, mais l’ouragan Kane, qui ravage la Premier League depuis six mois, a terrassé la défense d’Arsenal. Un but de renard et une tête, ses 11e et 12e buts cette saison en 20 rencontres.
Mardi soir, malgré la défaite à Liverpool, il a remis ça avec une passe décisive et un but, son 13een championnat. Mais aussi son 23e cette saison en 35 matches et son 8e en 2015. Des chiffres évocateurs. C’est bien simple, cette saison Harry Kane est le meilleur buteur d’un club anglais – toutes compétitions confondues – et depuis le début de l’année 2015, il est le meilleur buteur en Europe a égalité avec Lionel Messi. Et enfin, à son âge, personne n’avait jamais atteint de tels chiffres en Premier League. Pourtant la liste de jeunes prodiges à avoir éclot outre-Manche était longue.
L’espoir que l’Angleterre attendait
Depuis Wayne Rooney, l’Angleterre n’avait pas vu pareil talent. Arsène Wenger qui s’y connait en jeunes joueurs plein de promesses peut en témoigner. Il a vu l’oiseau de près dimanche, volé au dessus de ses Gunners. "Lorsque vous avez marqué le nombre de buts qu'il a marqué, si vous ne le sélectionnez pas, quelqu'un d'autre va lui donner un passeport", a déclaré l’entraîneur d’Arsenal. L’Irlande est à l’affût du joueur dont le père est né à Galway. Pas encore appelé par Roy Hodgson chez les Three Lions, son heure devrait venir très vite. "Je joue pour l'équipe d'Angleterre Espoirs. Je veux percer chez les seniors", assurait-il en août dernier. A cette époque, il n’était encore qu’un second choix pour Mauricio Pocchetino qui lui préférait Roberto Soldado ou Emmanuel Adebayor. Six mois plus tard, Kane a relégué ses deux concurrents sur le banc. Yes He Kane. Comme un tsunami, il a tout emporté sur son passage.
D’abord la défense de l’Asteras Tripolis, à qui il a collé un triplé en Europa League (5-1), avant de finir dans les cages après l’expulsion d’Hugo Lloris. Puis les défenses anglaises. Et pas n’importe lesquelles puisqu’avant celle d’Arsenal, il avait fait voler en éclat celle de Chelsea (5-3) en s’offrant un doublé, agrémenté d’une passe décisive et d’un penalty provoqué. Ces derniers jours, il a donc remis ça, confirmant l’incroyable impression laissée les mois précédents. Après son festival contre Arsenal, lors de son premier derby, il n’en revenait pas. "Le stade brillait, l'ambiance était incroyable et je pense que je vais me rappeler ce match toute ma vie. C'était mon premier derby contre Arsenal et gagner comme ça, en revenant de si loin, c'est incroyable. Je ne vais probablement pas en dormir de la nuit".
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Déjà courtisé
Forcément de telles prestations ne pouvaient pas passer inaperçues. Déjà les crocs des cadors européens s’aiguisent. Le Real Madrid est venu aux nouvelles et préparait une offre pour l’été prochain. L’échec Owen qui avait passé qu’une saison (2004-2005) ne refroidit pas les Merengue. Ils savent sûrement que le potentiel du joueur est "énorme", selon son entraîneur, Mauricio Pocchetino. "En ce moment il est dans une excellente forme", a-t-il ajouté après la démonstration contre Arsenal. Prévoyants, les dirigeants des Spurs n’avaient pas attendus ce nouveau récital pour "blinder" son contrat. Harry Kane est désormais lié jusqu’en 2020 avec son club formateur. Qu’il n’est visiblement pas prêt de quitter lui qui disait à un enfant qu’en cas d’offre de Manchester United, il refuserait. Pour le plus grand bonheur de Tottenham.
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