Klopp, Conte, podium : un Chelsea-Liverpool au sommet
Non, la petite musique de la Ligue des Champions ne résonnera pas ce soir dans l’enceinte de Stamford Bridge. Pourtant, ce Chelsea-Liverpool a des allures d’affiche européenne pas si lointaine. Mais après une saison catastrophique pour Chelsea (10e) et un exercice moyen pour les Reds (8e) seulement sauvé par un beau parcours en Ligue Europa (finale perdue face à Séville), deux des géants de la Premier League doivent se contenter de la routine du championnat en espérant décrocher un accessit à l’Europe en fin de saison. Les deux clubs abordent cette nouvelle saison avec un visage bien différent, notamment du côté du banc de touche.
Klopp, défense sans filtre
Il retrouvera le stade où il avait posé la première fondation de son Liverpool il y a tout juste un an. En poste depuis à peine trois semaines, Klopp et les Reds font valser les champions en titre à Stamford Bridge pour une victoire 3-1 grâce à un doublé de Coutinho et un but de Benteke. La suite ? Une saison moyenne (1,6 point de moyenne en championnat) marquée par des victoires de prestige (celle à Chelsea donc mais aussi à City, 4-1) mais aussi par des énormes trous d’air face à Watford (3-0) ou Southampton (défaite 3-2 alors qu’ils menaient 2-0). Là est toute la folie de la patte Klopp, ce fameux "gegenpressing" où contre-pressing en VF. L’idée d’un pressing constant dès la perte du ballon a fait la réputation du Dortmund version Klopp. Un style de jeu ultra-offensif où nombreux doivent être les joueurs qui attaquent pour ainsi offrir différentes possibilités de récupération une fois le ballon perdu.
Un style qui a fait la beauté de ce Liverpool (la folle victoire face à Dortmund en Ligue Europa) mais qui a pu démoraliser ses plus fidèles supporters lorsque son équipe ne trouve pas la faille et se retrouve avec une défense aux abois. Cette année, le problème semble toujours le même malgré l’arrivée de l’imposant Joel Matip en défense central et l’éclosion depuis plusieurs mois de Nathaniel Clyne à droite. Pour le reste, le technicien Allemand a tenté de faire reculer d’un cran Lucas Leiva et de faire de James Milner un nouvel arrière gauche. Pas très rassurant puisque malgré son bon début de saison, Liverpool a déjà concédé sept buts en quatre matches, soit la quinzième moins bonne défense de Premier League. Preuve que la santé de ce Liverpool version Klopp reste encore fragile malgré une attaque de feu.
La continuité pour Conte
Du côté de Londres, l’intérim de Guss Hiddink a pris fin après l’Euro et l’arrivée sur le banc de l’ex-sélectionneur Italien Antonio Conte. Débarqué à Chelsea en maître tacticien et adepte du fameux 3-5-2 depuis sa période sur le banc de la Juventus, Conte a choisi la continuité en ne touchant pas à l’immuable 4-2-3-1, marque de fabrique des Blues depuis plusieurs saisons. Dans un club où les techniciens vont et viennent et les joueurs restent, l’Italien a choisi de faire confiance aux hommes déjà en place, agrémentant avec parcimonie son groupe avec les arrivées de N’Golo Kante, David Luiz, Michy Batshuayi et Marcos Alonso. Une stabilité payante puisque après quatre journées, Chelsea pointe à la deuxième place avec trois victoires et un nul. Surtout, avec Diego Costa (4 buts) et Eden Hazard (2 buts), il a retrouvé l’efficacité offensive qui lui avait tant fait défaut la saison passée.
Tout pour le championnat
"Les matches à Stamford Bridge seront toujours spéciaux (…) Nous sommes préparés pour ce défi". Jurgen Klopp lui-même a prévenu, ce choc entre deux grands et inhabituels absents des compétitions du Vieux-Continent s’annonce piquant puisque Liverpool tentera de revenir à hauteur de Chelsea alors que les Blues tenteront de prendre provisoirement la tête du championnat en attendant le match de Manchester City. Plus que jamais concentrés sur le championnat, Reds et Blues ambitionnent de retrouver les hautes sphères du championnat anglais, pour ne vivre les joutes européennes sur le canapé
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