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La Premier League n'est plus diffusée en Chine sur fond de tensions géopolitiques entre les deux pays

La chaîne de télévision chinoise CCTV qui diffusait jusqu'à lors les matches de Premier League a suspendu son offre jusqu'à nouvel ordre, en raison de tensions géopolitiques avec le Royaume-Uni. Un moyen de pression loin d'être inédit.
Article rédigé par Emmanuel Rupied
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (CHRIS J RATCLIFFE / AFP)

Tous les moyens sont bons quand il s'agit de faire pression au niveau international et Xi Jinping, le président chinois l'a bien compris. Son pays est actuellement en conflit avec le Royaume-Uni au sujet de la situation de Hong Kong, une ancienne colonie britannique, à la suite d'une loi condamnant à perpétuité les manifestants qui voudraient contester le pouvoir.

Le football rattrapé par la géopolitique

Mais la goutte d'eau entre les deux pays a été l'annonce du bannissement d'ici la fin d'année du géant des télécommunications Huawei de l'île britannique. Alors qu'elle permettait de déployer les antennes téléphoniques depuis des décennies sur le territoire, elle ne sera pas de la partie pour le déploiement de la 5G.

Une exclusion qui n'a pas été du goût du gouvernement de Xi Jinping et qui a décidé de frapper sur le plan sportif. La CCTV qui est la télévision d'état n'a ainsi pas diffusé le match de Premier League ce mercredi soir entre Chelsea et Liverpool. Et la dernière journée du championnat ne devrait ainsi pas non plus être à l'antenne ce week-end. Une prise de position loin d'être anodine sur un marché émergent sur lequel comptent les clubs anglais pour se développer à l'avenir, alors que les droits du pays ne devraient pas augmenter lors du prochain appel d'offres. Un contrat à hauteur de 619 millions d'euros (564 millions de livres) avait à ce sujet été renégocié il y a un an pour une durée de trois saisons.

Un moyen de pression important donc contre la Premier League et qui ne constitue pas une première de la part de la Chine. Déjà en fin d'année dernière, le soutien public de Mesut Ozil en faveur des Ouïghours du Xinjiang avait provoqué l'annulation d'une rencontre entre Arsenal, où évolue le joueur allemand, et Manchester City.

Dans un autre style, un tweet du manager général des Houston Rockets avaient lui aussi mis le feu aux poudres il y a quelques mois entre la NBA et la Chine. Daryl Morey avait ainsi soutenu les manifestants de Hong Kong. Une réaction qui avait provoqué l'arrêt de partenariats entre des sponsors chinois et la ligue de basket américaine mais aussi la fin de diffusion de la part de la CCTV des matches de NBA. Une mesure toujours en cours à l'heure actuelle.

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