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Mercato : Edinson Cavani rebondit à Manchester United

L’été aura été long pour Edison Cavani. En fin de contrat en juin au Paris Saint-Germain, l’attaquant uruguayen de 33 ans a été approché par la moitié des clubs européens, quand ce n’est pas lui qui proposait directement ses services. Mais après trois mois d’hésitations et de fausses arrivées : "El Matador" met fin au suspense en s’engageant avec Manchester United pour un an plus une année en option.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (FRANCK FIFE / AFP)

Edinson Cavani va rejouer au Parc des Princes. Le meilleur buteur de l’Histoire du Paris Saint-Germain (200 buts en 301 matches, excusez du peu) foulera de nouveau la pelouse de la porte de Saint-Cloud cette saison, et aura l’occasion d’y inscrire un 111e but en carrière. Enfin pour un match : le 20 octobre en Ligue des champions, à l’occasion d’un PSG-Manchester United. Sauf que cette fois l’attaquant uruguayen portera le maillot des Red Devils, et non plus celui du PSG. Laissé libre par le club de la capitale en juin, Edinson Cavani vient en effet de s’engager à Manchester United pour une saison plus une en option. Comme s’il avait attendu le tirage au sort de la Ligue des champions pour choisir un club opposé à son ex.

Paris, une fin en queue de poisson

Après plus de trois mois sans maillot (officiel), Edinson Cavani est donc enfin fixé. Sa carrière prend la direction de l’Angleterre et de United, où il a signé pour deux ans. Les informations sur son salaire n’ont pas été confirmées, mais différents médias évoquent 235 000 euros par semaine, ce qui ferait plus de 11 millions d’euros par an. Un joli pactole pour le natif de Salto, dont les prétentions salariales élevées expliquent qu’il ait passé son été à s’entraîner tout seul. Approché par une bonne partie de l’Europe, il était tout proche de l’Atlético Madrid ou du Benfica Lisbonne, après avoir été courtisé par le Real Madrid, la Juventus Turin ou encore le FC Barcelone, mais aussi le Gremio Porto Alegre et Boca Juniors en Amérique du Sud. Mais ses émoluments en ont refroidi plus d’un.

Son ancien capitaine au PSG, Thiago Silva, lui aussi laissé libre par le club cet été, s’étonnait dans France Football de la situation de Cavani : "Je croyais qu’il avait trouvé un autre club, un peu comme Meunier avec Dortmund. Je suis surpris de le savoir encore sur le marché". Après avoir refusé de prolonger de deux mois pour la campagne de de C1 estivale, l’Uruguayen a en effet rongé son frein. Une stratégie que Silva n’a pas compris, lui qui a accepté de prolonger jusque fin août avant de s’envoler pour Chelsea : "C’est évident qu’il nous a manqué. C’était notre Matador, il était hyper important pour nous. Sur le terrain, on avait une relation de respect et d’admiration mutuelle, mais, en dehors, on n’était pas très proches. En tout cas, pas assez pour qu’on puisse s’appeler pour parler de cette situation. Je ne me voyais pas lui demander de rester avec nous deux mois de plus".

En réalité, Cavani a refusé de prolonger l’aventure parisienne de deux mois par crainte de se blesser et de compromettre ses chances de s’engager ailleurs ensuite. A défaut, il s’est investi dans une autre institution parisienne : l’Ecole nationale de formation artistique, pour laquelle il a participé à une campagne pour promouvoir la danse masculine. "Je ne suis pas d'accord avec cette idée que les garçons ne doivent jouer qu'au football. Les filles et les garçons doivent être libres de trouver leur bonheur dans ce qui les passionne, car c'est la meilleure façon d'être bien formés, et qu'ils grandissent jour après jour sur de bonnes bases", déclarait-il à cette occasion, tout en suggestion.

"Libre de trouver son bonheur" et reparti "sur de bonnes bases" - pour reprendre ses mots -, Edinson Cavani a donc choisi Manchester United. Une décision mûrement réfléchie, et plutôt bien sentie. Dans le nord de l’Angleterre, il vient renforcer une attaque qui manquait d’un profil comme le sien, et dans laquelle son expérience sera un atout non négligeable. Entouré des flèches Anthony Martial et Marcus Rashford, abreuvé par les ouvertures de Paul Pogba et Bruno Fernandes, El Matador pourrait bien connaître une résurrection à 33 ans, l’âge de vous savez qui, à Old Trafford. Après Donny Van de Beek, et avant peut-être Ousmane Dembélé, l’Uruguayen, grand pêcheur à ses heures perdues, est la deuxième prise du mercato mancunien. Et pas la moins belle. En espérant pour lui qu’il s’y sente comme un poisson dans l’eau.

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