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Mondial féminin : les Etats-Unis brisent les rêves de l'Angleterre et s'offrent une cinquième finale

Grâce à des buts de Christen Press et d’Alex Morgan, les Etats-Unis ont battu l’Angleterre en demi-finale de la Coupe du Monde (2-1) et défendront leur titre de championnes du monde, dimanche à Lyon. Longtemps dans le coup face à des Américaines qui se sont de nouveau fait peur, les Anglaises s'inclinent à une marche de la finale, comme il y a quatre ans, et devront encore attendre avant d'espérer décrocher un premier titre mondial.
Article rédigé par Mathieu Aellen
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (FRANCK FIFE / AFP)

C’était une finale avant l’heure, et les Etats-Unis et l’Angleterre ont été à la hauteur de l’événement. Au terme d’un match aussi plaisant que tendu, les joueuse de Jill Ellis se sont défaites - non sans mal - du piège britannique pour aller défendre leur titre acquis il y a quatre ans au Canada. Suffocante, intense et à l'issue longtemps indécise, cette demi-finale aura bien tenu toutes ses promesses, sans pour autant faire basculer la hiérarchie mondiale avec des Américaines insurmontables, et qui iront disputer dimanche une troisième finale mondiale de rang. 

Le quart d'heure américain

Avec les Etats-Unis, on commence désormais à connaître la partition. Un pressing intense d’entrée de jeu, des vagues qui se succèdent sur le but adverse et une sentence qui tombe avant la fin du premier quart d’heure, les Américaines ont le sens des traditions et l’ont encore montré du côté du Groupama Stadium. Rose Lavelle se charge de l’amuse-bouche, avec un enchaînement petit pont-frappe puissante superbe mais repoussé par Telford (5e). Une première alerte avant la sanction, quatre minutes plus tard. Christen Press, remplaçante au pied levé d’une Meghan Rapinoe touchée aux ischio-jambiers, profite d’une Lucy Bronze passive et d'une combinaison parfaite côté droit pour catapulter sa tête dans la lucarne de la gardienne anglaise (1-0, 9e). 

Le mythe du premier quart d’heure est toujours présent et comme face à la France, les Etats-Unis récitent leur football. Mais contrairement aux Bleues, les Anglaises peuvent compter sur une attaquante ultra efficace. Incapables de déstabiliser le bloc américain, les Three Lionesses vont s'en remettre à Ellen White, profitant de la première erreur d'inattention de la défense américaine pour frapper. Seule au point de penalty, la buteuse coupe au premier poteau le service parfait de Beth Mead pour remettre l’Angleterre à hauteur (1-1, 19e).

Une sixième réalisation qui permet a White de trôner seule en tete du classement des buteuses… l’espace de 12 minutes. Le temps de voir les Etats-Unis à deux doigts de craquer de nouveau, la défenseuse Becky Sauerbrunn étant toute proche de trouver la lucarne de sa propre gardienne (28e), avant qu'Alex Morgan ne s'offre elle-même un joli cadeau le jour de ses 30 ans, soufflant sa bougie en claquant de la tête un caviar de Lindsey Horan (2-1, 31e). Sixième but aussi pour l'attaquante américaine, muette depuis son quintuplé face à la Thaïlande en début de compétition. Un but logique, même si Keira Walsh aurait pu égaliser dans la foulée d'une énorme frappe finalement repoussée par Naeher (33e). 

Le Var encore décisif

Malgré beaucoup d'envie et une intensité montée d'un cran, les Anglaises restent étouffées par le pressing américain au retour des vestiaires et sont toutes proches du K.O. sur une relance suicidaire de la gardienne Telford finalement mal exploitée par Press (60e). Mais comme face aux Bleues, les Etats-Unis vont peu à peu reculer et laisser à l'Angleterre l'occasion de croire à l'exploit.

Un exploit que les Anglaises pensent réaliser lorsque Ellen White, trouvée dans la surface par Scott, trompe une nouvelle fois Naeher. Un but finalement refusé pour un hors-jeu très limite révélé par le VAR (69e), grand acteur de cette deuxième période. Car c'est encore lui qui va faire basculer le scénario de cette demi-finale, repointant le bout de son nez à dix minutes du terme pour permettre à Madame Alves Batista de siffler un penalty en faveur des Three Lionesses après une faute de Sauerbrunn sur White. La capitaine Steph Houghton a pris ses responsabilités, envoyant finalement sa tentative bien molle dans les bras de Naehrer (82e). Et histoire de rendre cette fin de match rude jusqu'au bout, les Anglaises ont terminé à dix après l'expulsion de Millie Bright (86e).  Non, rien ne semble pouvoir arriver à ces Américaines, qui comme face à l'Espagne en huitièmes et les Bleues en quarts, ont plié mais n'ont pas rompu et tenteront d'aller chercher dimanche, un quatrième titre mondial.

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