Premier League : à Watford, la reprise compliquée de la lutte pour le maintien
La Premier League est en marche de bataille pour son retour sur le devant de la scène. Si la date doit encore être précisée, la reprise du championnat pour les clubs anglais ne fait plus aucun doute. Ce mercredi, le gouvernement britannique a d'ailleurs donné son feu vert pour un passage à la phase 2 du "Project Restart", nom donné au protocole sanitaire de retour à la compétition. Celle-ci autorise un retour des contacts à l'entraînement.
"Pour l'instant on limite vraiment le trafic, il n'y a personne de l'encadrement sur place hormis les entraîneurs et les joueurs", explique Éric Roy, directeur sportif de Watford qui surveille la situation depuis Nice. "On travaille par petits groupes de cinq, on s'adapte." Les tests de dépistage du Covid-19 au sein de l'effectif professionnel se poursuivent, alors que trois cas positifs avaient été détectés la semaine dernière.
"Au départ les joueurs n'étaient pas favorables à une reprise, ils craignaient pour leurs familles"
Dès lors des doutes ont logiquement surgis au sein du club, notamment au sein du groupe professionnel. "C'était compliqué, au départ les joueurs n'étaient pas favorables à une reprise, ils craignaient pour leurs familles, explique l'ancien manager de l'OGC Nice. Maintenant on peut aussi se dire que le centre d'entraînement est l'un des lieux les plus sûrs d'Angleterre avec la décontamination, les tests, le maintien de la distanciation sociale jusqu'à présent sur les exercices... Il y a peut-être plus de risques en allant au marché faire ses courses qu'en se rendant dans nos structures."
Le combat contre la relégation va reprendre
La situation est d'autant plus périlleuse pour les Hornets qu'ils sont engagés dans une course au maintien dans l'élite (actuellement 17es de Premier League, NDLR). Forcément difficile de trouver de la sérénité dans une situation aussi particulière. "Nous sommes dans un deuxième championnat, avec cinq ou six équipes qui luttent pour se maintenir : Brighton, Bournemouth, Aston Villa, West Ham, Norwich et nous", précise Éric Roy. "Ce qui est dommage c'est que nous avions une bonne dynamique jusqu'à l'arrêt, on revenait de loin (avec une victoire 3-0 sur Liverpool le 29 février, NDLR). On verra comment ça se passe. Ce sont des impératifs économiques qui nous conduisent à la reprise, donc c'est difficile de parler de sportif."
Cette interrogation sur le retour au jeu va devoir, malgré tout, être levée. "Cela vaut pour les joueurs de football mais aussi pour toute la société. Il va falloir reprendre notre activité d'une manière ou d'une autre et je pense, sans être un spécialiste, que l'épidémie est mieux appréhendée aujourd'hui qu'il y a quelques semaines. C'est peut-être aussi un motif d'espoir."
Pour rappel, Scott Duxbury, le président des Hornets, s'était ouvertement positionné contre une reprise des matchs sur terrain neutre, comme initialement envisagé.
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