Premier League : José Mourinho débute par une victoire avec Tottenham
Déjà l'effet José Mourinho ? Habitué aux démarrages réussis, l'entraîneur portugais n'a pas raté ses débuts avec Tottenham contre le mal-classé West Ham (3-2), samedi en championnat d'Angleterre, non sans frayeurs en fin de match. Il y a encore un peu de travail... C'est une bonne habitude, prise de longue date : depuis ses premiers pas à la tête de Porto en janvier 2002, le "Mou" n'a jamais perdu son premier match à la tête de ses clubs successifs. Avec ce succès incontestable au vu du match et qui permet à Tottenham de remonter provisoirement de la 14e à la 6e place en ouverture de la 13e journée de Premier League, le Portugais a répondu aux sceptiques qui doutaient de sa compatibilité avec des joueurs habitués à un jeu beaucoup plus léché.
C'est un soulagement pour les Spurs, puisque les Londoniens couraient depuis janvier dernier et 12 matches (9 défaites, 3 nuls) après un succès à l'extérieur en championnat ! "Mou" avait promis de ne pas tout révolutionner mais de fignoler quelques "détails qui peuvent faire la différence". Reléguer sur le banc le milieu de terrain international français Moussa Sissoko, joueur le plus utilisé par Mauricio Pochettino avec 1.057 minutes jouées en championnat sur 1080 possibles, est tout de même un peu plus qu'un "détail".
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La patte Mourinho
Surtout pour titulariser à sa place Eric Dier avec ses quatre apparitions pour 192 petites minutes, même si le Portugais avait essayé de faire venir ce joueur à Manchester United quand il y était. Autre changement notable, la titularisation de l'ancien ailier du PSG Lucas, qui est à créditer d'une bonne prestation. Serge Aurier, peut-être parce qu'il sait qu'il a des choses à prouver à son nouvel entraîneur, qui n'en a pas voulu quand le Paris SG avait essayé de le caser chez les Red Devils, a aussi fait un bon match, tout comme Dele Alli.
Tactiquement, cependant, il n'y a pas eu un monde de différence entre le Tottenham de "Poche" et celui de Mourinho, sans doute parce qu'il y a belle lurette que les Spurs ne jouaient plus comme le souhaitait leur ex-entraîneur argentin avec son pressing haut et les attaques à haut tempo. On a déjà ressenti la patte du nouveau coach dans le jeu très pragmatique avec un 4-2-3-1 où tout le monde défendait mais pratiquement seuls les quatre de devant, plus le latéral Serge Aurier à droite, de temps en temps - se projetaient vraiment en attaque.
Calendrier favorable
Pour être tout à fait juste, il faut dire que Mourinho a bénéficié d'un calendrier favorable avec un baptême du feu contre l'une des deux équipes de Premier League encore plus mal en point que Tottenham, avec Norwich. Avec 4 défaites et 2 nuls sur les six matches avant celui-ci, Manuel Pellegrini faisait déjà figure de grand favori pour se faire débarquer, loin devant Pochettino, et il n'est pas certain qu'il survive à cette énième humiliation. La faiblesse de son gardien Roberto, qui a cherché le ballon 19 fois au fond de ses filets sur ses 8 dernières apparitions, a de nouveau été manifeste sur la frappe en angle fermé de Son Heung-min, encore une fois virevoltant, pour l'ouverture du score (0-1, 37e).
Six minutes plus tard, Lucas avait doublé le score sur un centre au cordeau du Coréen, bien lancé sur un sauvetage spectaculaire d'Alli le long de la touche, sous les yeux de Mourinho, ravi par tant de combativité (0-2, 43e). La tête de Harry Kane, sur un centre parfait d'Aurier au retour des vestiaires (0-3, 49e) a semblé tuer tout suspens. Mais les réductions du score par Michail Antonio (1-3, 73e) et Angelo Ogbonna (90+5) seront venus doucher ceux enclins à s'emballer sur un "effet Mourinho". Il faudra confirmer les progrès dès mardi lors de la réception de l'Olympiakos en Ligue des champions: une victoire qualifiera les Spurs pour les huitièmes de finale et lancera véritablement le mandat du "Mou".
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